Le pigeon dans son passé – Bonification
12 mars 2021 Par admin

Le pigeon dans son passé – Bonification pour parcours pédestre.(9)

Le Pigeon Dans Son Passe Bonification | Le Pigeon Dans Son Passé – Bonification Pour Parcours Pédestre.(9) | Anecdotes Et Souvenirs Colombophiles

Ce dessin montre comment se faisait par exemple la descente du panier dans ce colombier qui, à première vue, devait appartenir à un colombophile aisé. On aperçoit le coureur qui s’apprête à s’encourir vers le local avec son précieux colis.

La colombophilie n’a pas toujours présenté l’image que nous lui connaissons aujourd’hui. L’organisation des concours et l’établissement des classements ont posé bien des problèmes tant qu’on ne put disposer de “constateurs” et de bagues pour officialiser l’arrivée des pigeons. Seule possibilité de témoigner cette arrivée à l’époque: la présentation du pigeon au local du club.
Il fallut dès lors faire appel à de l’aide et plus particulièrement à des “coureurs”; comme il fallait tenir compte en plus des différences de distance de vol, de celle séparant l’habitation du participant du local. Il fallut aussi fixer une règle de “bonification pour parcours pédestre”. En 1892 cette règle prévoyait moult détails précis.
Art. 1. – Il sera attribué une bonification d’une minute par tranche de 300 mètres, sans tenir compte des tranches de moins de 75 mètres.
Art. 2. – Pour les amateurs du centre-ville le parcours se calcule du seuil de l’habitation au local, par le chemin le plus court en droite ligne de coin de rue à coin de rue.
Art. 3. – Pour ceux résidant hors du centre-ville le parcours sera calculé, à vol d’oiseau, du seuil de l’habitation au local.
Art. 4. – Dans les deux cas la bonification maximale sera de 1200 mètres (4 minutes).
Art. 5. – Les participants habitant une maison à deux issues devront mentionner sur leur bulletin d’enjeux. la sortie la plus proche
sanctionnée d’exclusion.
Art. 6. – Les pigeons devront être acheminés au local par coureur(s). Toute fraude sera punie d’exclusion. Sachez qu’on trichait déjà à l’époque. On relate à ce propos qu’un amateur Campinois, habitant le long du canal, en face du local, et qui devait bénéficier d’une bonification de parcours pour aller passer le pont avait imaginé de tirer un câble d’une berge à l’autre pour transférer son pigeon plus rapidement avec l’aide d’un complice en face!
Art. 7. – En cas de plusieurs mêmes heures d’arrivées, dans un ou dans plusieurs locaux, avantage sera donné aux participants à la plus grande distance pédestre.
Art. 8. – Pour la saison 1882 tout amateur devra payer 50 centimes pour frais de mesurage de la distance à parcourir.
Art. 9. – La bonification de parcours pédestre sera d’application les deux premiers jours du concours. Par la suite les pigeons devront être constatés dans le local principal et il ne sera plus accordé de bonification.
Le concours sera clôturé le quatrième jour à 10 heures (lisez 22 h.) et les prix non remportés seront tirés au sort parmi les participants non classés. Dans ces conditions le pigeon n’avait pas terminé son parcours en arrivant chez lui. Manipulé nerveusement, par le maître d’abord, par le(s) coureur(s) ensuite l’occasion ne lui était même pas donné de se reposer et de récupérer avant de se trouver enfermé dans un panier au local. Car dans moult sociétés la règle voulait que les pigeons, au moins ceux de tête fussent exposés au local. On allait même plus loin en certains endroits où on les promenait en ville pour fêter leur victoire!
Les courses vers le local, comme toutes les “opérations” de contrôle ont bien sûr engendré des trouvailles de tous genres. Certains amateurs tendaient une corde, du toit à la rue, le long de laquelle ils faisaient glisser le petit sac ou boîte contenant le pigeon à porter au local. Pour ceux qui habitaient près du local un seul coureur suffisait, mais d’autres engageaient deux ou trois coureurs, à bon prix pour les meilleurs connus de tous.
Si on leur demandait de faire vite, ils ne devaient pour autant prendre trop de risques quand même. Un journal anversois de l’époque rapporte que le dimanche 27 octobre 1889 vers 15 h.30, deux piétons devisaient au coin des rues Kronenburg et Nationale lorsque surgit un coureur colombophile. Il se lança entre eux avec une telle violence qu’ils se retrouvèrent au sol. L’un d’eux frappa la tête sur un rail de tramway.
Il dut être transporté à l’hôpital où il succombait quelques jours plus tard d’une fracture du crâne, laissant une veuve et quatre enfants. En 1901 encore, un coureur ayant renversé et blessé sérieusement un enfant en rue fut condamné à payer 26 francs de dédommagement. On n’a pas couru longtemps avec les pigeons; mais les coureurs étaient toujours de la partie lorsque fut créée la bague témoin que le pigeon recevait à la patte à l’enlogement.
Les aînés aiment rappeler cette anecdote, vraie ou inventée de toutes pièces, relatant qu’un coureur ayant pris en bouche la bague qui lui était confiée l’avait avalée!
Il en est même qui ajoute: “Et on le secoua, pieds en l’air, tête vers le bas, jusqu’à ce qu’il rendit la bague!” Le folklore de jadis avait une certaine poésie, encore que le sens pratique n’a jamais été abandonné. Ainsi, à l’époque de la bague à porter au local, le câble tendu du toit au sol, fut remplacé par un tuyau par lequel on envoyait la bague au coureur par le chemin le plus rapide… à la condition qu’elle ne se bloque pas en chemin. Cette phase là a vécu tout autant d’incidents anecdotiques. Vinrent enfin les premiers appareils de constatation.
Au début un seul dans le local centralisateur, ensuite un par quartier et pour plusieurs amateurs; enfin le constateur individuel pour tout un chacun et même ce qu’il est convenu d’appeler de nos jours “l’appareil propriétaire”.
En attendant de procéder par téléphone interposé avant peu? Nous sommes loin de la colombophilie de grand père et il n’est pas dans le seul domaine de la constatation qu’elle fut quasi héroïque. Imaginez qu’il faille présenter de nos jours au local les pigeons rentrant de concours…
Remarquez que cela se pratique encore, mais à l’occasion de l’une ou l’autre fête folklorique.


Notice:

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Petit panier utilisé pour faire descendre le long d’une corde le pigeon revenant d’un concours et devant être porté au local.

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Les coureurs serraient le panier entre leurs dents et piquaient un sprint jusqu’au prochain coureur qui prenait le relais.


[ Source: Article édité par Revue PIGEON RIT ] 

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