pigeons voyageurs – Florent Goris
15 août 2021 Par admin

Révélations et secrets sur les pigeons voyageurs – Florent Goris

Pigeons Voyageurs Florent Goris | Révélations Et Secrets Sur Les Pigeons Voyageurs – Florent Goris | Anecdotes Et Souvenirs Colombophiles

1. Depuis quand jouez-vous aux pigeons ?
J’ai eu mes premiers pigeons à l’âge de 11 ans et je ne m’en suis jamais séparé, cela fait donc 43 années de pratique.

2. Comment avez-vous cultivé votre souche et comment la maintenez-vous ?
Avant la guerre de 1940 j’avais surtout des pigeons de mes oncles et d’Emile De Winter de Hulshout.
Après la guerre j’ai dû reformer mon colombier et j’achetai chez un de mes oncles 4 pigeons et puis chez Florent Boekstaens de Koningshooikt. Ce dernier avait d’ailleurs d’excellents pigeons de l’origine Peke Coek de Heist et avec ces pigeons j’ai très bien réussi. J’ai également introduit des pigeons des frères Peeters de Beersel, de Sas de Berlaar et de Sus van den Brul et une excellente femelle de Rijke Miel de Begijnendijk.
C’est avec ce matériel que j’ai vraiment formé la colonie que je possède maintenant.
Il m’arrive encore d’introduire un pigeon dans ma colonie et chaque fois je prends soin de l’accoupler avec différents partenaires. Si c’est une femelle je l’accouple par ex. à trois mâles différents de ma colonie. C’est à mon avis la meilleure méthode pour juger de la valeur en tant qu’éleveur du nouveau venu. Les jeunes issus de cet élevage sont alors à leur tour accouplés à des pigeons de ma souche. Il m’arrive parfois d’accoupler demi-frère et demi-soeur mais en général je me tiens tout de même au croisement cousine-cousin. Avant d’introduire un pigeon au colombier je dois avoir entière certitude quant aux qualités du pigeon en question. Un apport de sang nouveau ne se justifie que si cela apporte réellement quelque chose de positif.

3. A quoi attachez-vous le plus d’importance : au colombier, aux pigeons, à la race, à l’alimentation ou à d’autres facteurs ?
Des pigeons de qualité logés dans un colombier sec et bien aéré, voilà ce qui importe en premier lieu. Par qualité j’entends chez le pigeon sa valeur intrinsèque et peu importe son origine. On vend et achète en ce moment trop de pigeons sans valeur réelle. Je connais des pigeons que les journaux présentent comme des champions mais qui en réalité ne le sont pas.
J’attache également beaucoup d’importance à l’alimentation et celle-ci reste pratiquement la même durant toute l’année. C’est pratique et comme ce mélange m’inspire confiance je m’y tiens en l’adoptant un peu suivant les circonstances. Il se compose de 20 p.c. d’orge, 20 p.c. de pois, 20 p.c. de froment et 40 p.c. de maïs. Lors-qu’il y a des jeunes au nid l’orge est enlevée et le pourcentage de légumineuses est augmenté.



4. Que pensez-vous des cures préventives ?
Après la saison sportive je donne une cure contre la coccidiose et la trichomonase. Les pigeons sont ainsi en bonne santé au moment de leur accouplement fin novembre pour l’élevage hivernal.
Vers le 15 février je refais la même cure et puis plus rien. Chaque année je fais examiner les excréments et s’il n’y a rien d’anormal je ne donne rien. Il est peut être important d’ajouter qu’après avoir fait une cure contre la trichomonase et la coccidiose je donne toujours pendant quelques jours des vitamines. Il m’arrive également de donner en saison sportive des vitamines pendant 2-3 jours au milieu de la semaine.

5. Que pensez-vous de la vaccination ?
Je vaccine contre les poquettes depuis près de 15 ans et cette vaccination a lieu au mois de mai. Je voudrais faire remarquer ici que certains amateurs commettent parfois des fautes. Ils oublient que la vaccination ne peut se faire qu’à condition que les pigeons soient en parfaite santé sinon la condition du pigeon s’empire.

6. Jouez-vous avec les vieux ou les jeunes ou avec les deux et à quelle distance : vitesse, demi-fond ou fond ?
Je joue aussi bien les jeunes que les vieux dans les concours de vitesse et de demi-fond. Le demi-fond m’intéresse cependant le plus mais cela n’empêche que je tenterai cette année ma chance avec quelques pigeons dans les beaux concours de fond.

7. Quand accouplez-vous les producteurs et les pigeons destinés aux concours ?
J’accouple tous les pigeons (éleveurs et voyageurs); vers le 28 novembre. Les oeufs des éleveurs sont couvés par les voyageurs et ces derniers élèvent aussi cette tournée de jeunes. Les éleveurs reviennent alors une deuxième fois avec des oeufs et élèvent normalement cette deuxième tournée. Les premiers oeufs des voyageurs ne restent donc pas au colombier et les jeunes élevés par les voyageurs en décembre – début janvier proviennent donc des éleveurs. (Lors de ma visite le 10 février, la deuxième tournée de jeunes provenant des éleveurs venait d’être sevrée et il y avait 80-90 jeunes au colombier de Florent Goris).
La deuxième tournée de jeunes est mise à part car j’estime qu’on ne peut jamais mettre des jeunes d’un âge différent ensemble. La première tournée élevée en hiver est mise dans un colombier, la deuxième tournée de précoces dans un autre.

8. Quelle est d’après vous la meilleure méthode pour jouer les jeunes ?
J’exploite aussi longtemps que possible l’instinct chez les jeunes et à cette fin j’accouple les jeunes femelles à des vieux mâles et le jour de l’enlogement je mets au colombier des 30-35 jeunes mâles une dizaine de vieilles femelles. Je fais cela uniquement en période de concours des jeunes, et pendant leur entraînement, les mois qui précèdent, je les garde le plus calme possible. Puis à partir d’août jusqu’octobre je joue avec des pigeonneaux qui sont accouplés et de préférence des petits jeunes au nid.

9. Et quant aux veufs : élever avant la saison, leur entraînement, les soins ?
Je l’ai déjà dit; les voyageurs sont accouplés vers le 28 novembre. Après avoir élevé une tournée de jeunes (oeufs provenant des éleveurs) ils sont séparés et accouplés à nouveau le 27-28 mars. Ils couvent alors 10 jours et sont mis au veuvage. L’entraînement a lieu avec fenêtres ouvertes. En début de semaine cet entraînement ne dure pas longtemps mais en fin de semaine je les laisse une heure matin et soir dehors. Par mauvais temps au grand froid les pigeons restent au colombier.

10. Montrez-vous la femelle avant l’enlogement ?
Je montre toujours la femelle et j’agis comme suit. Les mâles sont enfermés dans une partie du casier et reçoivent le plateau. Dès que chaque mâle est à sa place je prends les femelles et je les mets dans l’autre partie du casier. Cela prend pas mal de temps et dès que le dernier mâle a reçu sa femelle j’enlève le mâle qui a reçu le premier sa femelle et ainsi de suite. Cela fait que chaque mâle a vu sa femelle une petite demi-heure. J’insiste sur le fait que les partenaires se voyent simplement avant l’enlogement, chacun dans son compartiment.



11. Combien de temps laissez-vous les femelles auprès des mâles à la rentrée, et faites-vous alors quelque chose de spécial en ce qui con-cerne l’alimentation et la boisson ?
Lorsque le déroulement du concours a été normal les femelles restent 2 à 3 heures auprès des mâles. Les retardataires ou les pigeons qui rentrent le soir pourront garder leur femelle jusqu’au lendemain matin. Lorsque les mâles sont rentrés, j’ouvre les casiers, je nourris sur le plancher et je les laisse liberté au colombier avec les femelles. Leur nourriture se compose alors uniquement de granulés. Je ne mets rien dans l’eau de boisson le jour de la rentrée mais du lundi au mercredi je donne du thé.

12. Donnez-vous des petites graines aux veufs ?
A partir du mardi soir je donne environ 2 grammes par tête de petites graines, moitié colza -moitié chanvre. Je nourris toujours sur le plancher du colombier mais il est propre et nettoyé deux fois par jour. L’hygiène est un atout !

13. Comment faites-vous après la saison ?
Après la saison les pigeons peuvent couver une fois et ensuite ils sont séparés parce que j’accouple toujours très tôt — le 28 novembre.

14. Que pensez-vous de l’alimentation et de l’emploi de verdures et de petites graines pendant la mue ?
En période de mue je nourris mon mélange habituel mais alors sans granulés. Je ne donne jamais de verdures.

15. En guise de conclusion, que pourriez-vous en-core conseiller à nos lecteurs ?
Le meilleur conseil me paraît être le suivant : laisser autant que possible les pilules, poudres ou liqueurs de côté. Lorsque les pigeons ne sont pas en ordre, il faut d’abord en chercher la cause et une visite à un vétérinaire me paraît alors recommandée.

[ Source: Article édité par M. Gust Ducheyne – Revue PIGEON RIT ] 

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