La clé du succès – pigeon voyageur
6 juin 2020 Par admin

La clé du succès – pigeon voyageur

La Cl Du Succ S Pigeon Voyageur | Leçon Pratique

Le succès doit-il venir des bons pigeons, du bon climat du colombier ou du savoir faire de l’amateur ? La question se pose très souvent. La combinaison des trois doit conduire plus rapidement à la réussite. Le colombophile pourra pourtant toujours décider de son sort. Il lui faudra un bon colombier et de bons pigeons, bases en l’absence desquelles tout espoir lui est interdit. On ne peut engager un mulet dans une course de purs-sangs. Les bons pigeons sont peu nombreux et il n’est pas facile de s’en procurer.
Les amateurs qui se séparent sans problème de leurs meilleurs coursiers sont plus rares encore que les bons pigeons.
Parlant de bons pigeons je ne vise pas le vainqueur national de l’un ou l’autre concours de fond qui n’avait jamais inscrit une prouesse à son palmarès jusque-là. On fait mieux de laisser partir les vedettes d’un jour au pays du Soleil levant. Il ne faut pas croire non plus qu’on réussit toujours avec des as-pigeons ou des sélectionnés pour l’Olympiade. On aura certes plus de chance de s’améliorer avec les descendants de vrais bons pigeons. S’il suffisait d’accoupler deux “as” pour n’en tirer que des “cracks”, il n’y aurait plus de mauvais pigeons dans nos colombiers. L’achat de pigeons à gros coups d’argent ne garantit pas davantage que la descendance sera bonne. Les exemples sont nombreux de gens qui ont consacré des sommes énormes pour l’achat de pigeons à pedigrees “ronflants” et qui n’ont jamais remporté le moindre prix valable. Toute colonie compte plus de mauvais que de bons pigeons. Personne ne peut obtenir de bons résultats avec des sans grade. Il faut pouvoir se renforcer en confiance malgré quoi la réussite n’est toujours pas garantie. Je tiens au système qui veut que l’on élève, que l’on joue et que l’on sélectionne avec sévérité pour ne garder que les meilleurs. Conclure un achat de temps à autres, mais sans y consacrer un capital.



La valeur de la femelle

J’écris ce que j’ai vécu dans la pratique dans ma colonie. Mes nombreuses années d’expérience m’ont conduit à renier pas mal d’anciennes convictions. Dans le passé j’avais tendance à ne rechercher que des bons mâles pour me renforcer. La plupart des amateurs font d’ailleurs de même. Un mâle peut être accouplé à différentes femelles. On peut même en faire un étalon. Il faut plus de patience avec une femelle. On ne peut la faire pondre comme une poule. J’ai changé d’avis et actuellement je recherche surtout les bonnes femelles. J’ai observé qu’un bon éleveur engendre généralement de bons jeunes avec une certaine femelle. Cela peut réussir parfois avec d’autres, mais le pourcentage de bons jeunes est bien plus faible. J’ai constaté le contraire avec les femelles. Les bonnes femelles d’élevage sont très rares mais elles donnent généralement un très bon pourcentage de jeunes de valeur avec chaque mâle. Dans le passé je n’y attachais pas d’importance, mais au plus je m’y suis intéressé plus je commence à y croire. La plus vieille femelle dans mon colombier est de 1995. Elle n’a jamais eu un mâle “fixe” et elle donne de bons jeunes avec divers partenaires. La “500”, femelle de 1976, a donné plusieurs bons descendants avec des mâles différents. Autre exemple: la 610/93. Elle vit toujours mais ne pond plus. Sept de ses filles résident dans mon colombier d’élevage. Deux d’entre elles sont soeurs, les autres sont toutes des demi-saurs. Je crois que certaines d’entre elles sont de qualité égale avec leur mère, mais il est trop tôt pour pouvoir l’affirmer. Ma conviction se renforce encore lorsque je compare avec quelques producteurs mâles qui ont engendré de bons descendants ces dernières années. Je m’en tiendrai à deux mâles acquis ailleurs mais je pourrais citer bien d’autres exemples. Le grand-père du “Mustang”, est le 417/94. En 1995 j’ai accouplé ce 417 à la 531/94, une magnifique femelle. Le couple m’a donné de nombreux bons jeunes, pour la plupart des mâles. A un moment sept de ses fils avaient un casier au colombier de veuvage. J’ai commis la grossière erreur de les engager trop longtemps dans les concours. Ils sont devenus moins rapides au fil du temps, mais ils étaient toujours si réguliers que je les ai joués six à sept ans avant de les passer à l’élevage. S’il est alors un bon éleveur parmi eux, il est usé avant qu’il ait pu l’affirmer. Je ne commettrai plus jamais pareille erreur. Un bon coursier qui de plus me plaît à 100% en mains passera à la production après 3 à 4 saisons de concours.
Le 417 a eu la même femelle durant dix ans. Chaque année pourtant je l’accouplais à une autre femelle pour prendre un couple d’oeufs. Lorsque je dresse le bilan je ne trouve qu’un seul mâle provenant d’une autre femelle. C’est le 611/97. Il a fait partie de l’équipe de vol durant six années avant que je découvris qu’il était aussi un bon géniteur. Mais revenons à la saison 2004 pour expliquer une certaine conception des choses. La femelle attitrée du 417 avait atteint dix ans d’âge et elle ne pondit plus que deux oeufs, les tout derniers. Il en est sorti deux mâles dont l’un fit une belle saison comme yearling en 2005. Son frère fut réservé d’entrée pour l’élevage. J’ai élevé encore quelques jeunes du 417 avec une autre femelle parmi lesquels il en est un qui se classait dans les concours, mais je présume que son casier sera destiné à un autre dès la saison suivante.
En 2005, le 417 a reçu pour partenaire une admirable femelle qui s’était distinguée dans les concours. Les premiers oeufs furent clairs, pour la première fois de sa carrière, mais à partir du mois de mai ils furent tous fécondés. J’en tiens sept ou huit jeunes actuellement dont trois ou quatre seulement ont été entraînés. Ce sont de beaux pigeons et il est possible que je réussirai encore avec la même femelle. Je doute fort avoir autant de succès parce que la 531 n’est plus la mère. Un deuxième exemple est le 949/01. Je lui ai donné deux femelles différentes en 2003 pour prendre un couple d’oeufs de chaque que j’ai déplacés pour avoir plus de pigeonneaux. Un seul s’avéra capable de garder le rythme en compétition, mais il fut éliminé à la sélection. Si je m’en étais tenu à mes principes de sélection j’aurais dû exclure le mâle de l’élevage. Il me plaisait tellement que je lui ai accordé une année de sursis.
En 2004 je l’ai accouplé à une fille de la 610 qui m’avait séduite à sa naissance au point que je l’avais destinée d’entrée à l’élevage et qu’elle ne put même pas voler. Je crois que c’est une productrice hors ligne. En 2004 le couple m’a produit trois coursiers de prix de tête et un ou deux autres réguliers. Une des filles, la “Kleintje” (la petite) a bien volé l’année de sa naissance. En 2005 elle a remporté de 7.000 km/prix. Cela lui a valu d’être classée 1er as- pigeon à l’Union d’Anvers ainsi qu’au “Club de fond 2001”. Son frère le 400/04 remporta une victoire sur Toury (393 km) parmi 964 yearlings et il se classa 3 ème à Limoges national (645 km) parmi 17.456 pigeons. Mon meilleur pigeon de 2005 est issu du même couple. Je puis dire que j’ai bien réussi avec cette femelle.



Conclusion

Voila pourquoi j’accorde plus d’importance maintenant à la valeur de la femelle dans l’élevage. Le mâle doit être de taille, bien sûr. Un bon mâle de bonne souche est toujours le bienvenu, mais lorsque je cherche du renfort je vise surtout la femelle maintenant. Elle doit tomber bien en mains. Il faut que ce soit une “image” ou il ne m’en faut pas. Une belle femelle produit généralement de beaux jeunes.
J’ai la conviction qu’ils hériteront plus du modèle de la mère que de celui du père. Les exceptions confirment la règle, mais ma conviction que le rôle de la mère est plus important que celui du père gagne de plus en plus de terrain. Quoiqu’il en soit il faudra toujours une bonne dose de chance pour trouver le couple de production de valeur. J’aime le beau pigeon et je puis en juger en connaissance de cause, mais je ne puis marié un mâle et une femelle avec la garantie qu’ils donneront de bons jeunes. J’ai entendu pas mal d’anecdotes concernant [es juges et ceux qui peuvent former les bons couples pour la production, mais je reste convaincu que personne ne possède ce don.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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