Les lecteurs ecrivent pigeon voyageur
26 octobre 2025 Par admin

Les lecteurs écrivent – pigeon voyageur

Les lecteurs ecrivent pigeon voyageur

À la fin de la saison des concours de pigeons, j’ai reçu une lettre d’un débutant du Limbourg. La plupart du temps, je réponds à ce genre de courriers par téléphone. Aujourd’hui, tout le monde possède un téléphone, et cela permet de donner une réponse complète et détaillée plus facilement. Les réponses écrites, quant à elles, me prennent davantage de temps.
Lorsque je reçois plusieurs lettres contenant les mêmes questions, je préfère répondre dans notre revue, sous la rubrique « Les lecteurs m’écrivent ». J’y reproduis littéralement les questions telles qu’elles sont formulées dans les courriers reçus.

Ainsi, notre ami limbourgeois écrit :

« Je suis un débutant jouant la vitesse. Mon pigeonnier mesure 6 mètres de long et est divisé en trois compartiments. Je suis abonné à Pigeon Rit depuis trois ans et j’ai lu dans un de vos articles qu’il était possible de vous poser directement des questions.
Mon problème est le suivant : j’ai souvent discuté avec d’autres colombophiles, mais chacun me raconte des choses différentes concernant la nourriture, les soins, les vitamines, la santé, etc. Je trouve qu’il y a peu de cohérence dans toutes ces affirmations.
C’est pourquoi, en tant que joueur de vitesse, je vous adresse les questions suivantes, en espérant obtenir une réponse claire de votre part. »


Question 1 :

En période de mue, je donne du mélange « mue » et des petites graines, plus deux fois par semaine du thé. Cela est-il bon ou pas ?

Réponse :
Le mélange « mue » est certainement le meilleur à donner pendant cette période. En revanche, il n’est pas nécessaire d’y ajouter beaucoup de petites graines.
Autrefois, on donnait souvent un supplément de graines de lin, riches en huile. Aujourd’hui, je vous conseille plutôt d’ajouter régulièrement de la levure de bière et de l’huile d’ail.

La levure de bière est un excellent aliment naturel, sans aucun effet néfaste, même si vous en distribuez tous les jours. Pendant la mue, donnez-en 3 à 4 fois par semaine, mélangée aux graines avec un peu d’huile d’ail (souvent à base d’huile de soja). Dans ce cas, il n’est plus nécessaire d’ajouter d’autres graines oléagineuses, car le mélange « mue » est déjà suffisamment complet.

Quant au thé, vous ne faites aucune erreur en en donnant : c’est une boisson pure et saine, bénéfique à toutes les périodes de l’année. Vous pouvez, de temps à autre, le remplacer par de la Naturaline, que je considère depuis longtemps comme un excellent produit pour maintenir les pigeons en parfaite forme.


Question 2 :

En hiver, après la mue, je continue à donner du mélange « mue ». Est-ce bon ? Et quelle quantité faut-il donner ?

Réponse :
Si vous ne pratiquez pas l’élevage hivernal, je vous conseille de passer au mélange dépuratif lorsque la pousse des dernières rémiges est pratiquement terminée, c’est-à-dire vers le mois de décembre, et ce jusqu’à l’accouplement.
Il n’est pas nécessaire de vous fixer une quantité précise : les besoins varient selon la température, et en hiver, ils changent beaucoup d’un jour à l’autre.

Nourrissez toujours à volonté, en veillant simplement à éviter le gaspillage. Un bon système consiste à distribuer la nourriture une fois par jour. Quelques heures plus tard, il peut rester un peu d’orge dans le bac, mais le soir, tout doit être mangé.


Question 3 :

Mes pigeons ne sont pas propres et roses sur la poitrine. Est-ce que je les nourris trop ? Quelle nourriture donner ? Quelle quantité servir ?

Réponse :
En vitesse, il ne faut pas nourrir trop fort, mais jouer avec des pigeons affamés est tout aussi déconseillé.
Des pigeons affamés ne voleront pas plus vite ; ils seront simplement mal à l’aise. On peut apprendre à des pigeons légèrement « sur la pointe de la faim » à rentrer plus rapidement, mais cela n’a rien à voir avec la privation.

Pendant la saison des concours, je nourris deux fois par jour : peu le matin, mais à volonté le soir, afin que les jabots soient bien remplis.

Pour les épreuves de vitesse, je recommande le schéma suivant :

  • Du dimanche au mercredi matin : mélange dépuratif + huile d’ail + levure de bière, à volonté, en veillant à ce que toute l’orge soit mangée.

  • Mercredi soir : moitié dépuratif, moitié sport.

  • Jeudi et vendredi : mélange sport, avec environ 3 % d’orge.

  • Vendredi soir : un peu plus de graines, que vous retirez une demi-heure plus tard.

  • Samedi matin (jour d’enlogement) : un peu de dépuratif, une demi-cuillère de petites graines et quelques cacahuètes.

Si vos pigeons sont en bonne forme et disposent de réserves suffisantes, ils mangeront peu. Vous pouvez alors les enloger avec un jabot vide.
S’ils ont encore faim le samedi matin, commencez à nourrir un peu plus tôt dans la semaine avec un mélange plus riche.

Concernant la couleur des pectoraux, inutile de vous inquiéter : elle dépend de l’effort fourni, de la pigmentation et d’autres facteurs naturels.
Si vous souhaitez voir des poitrines bien nettes, offrez-leur régulièrement un bain — ou mieux encore, plongez-les doucement dans un bain tiède : les pellicules disparaîtront aussitôt.
Un pigeon qui couve des jeunes n’a d’ailleurs jamais de pellicules sur la poitrine, à cause de la chaleur et du contact avec les petits.


Question 4 :

Faut-il donner à manger le samedi avant l’enlogement ? Et que faut-il donner au retour du concours ?

Réponse :
Cette question fait appel à votre bon sens d’observateur. Je peux vous donner des conseils généraux, mais c’est à vous d’adapter selon vos pigeons et les circonstances. En colombophilie, les situations varient énormément : il n’existe pas de règle absolue, seulement des principes à ajuster.


Question 5 :

Au sevrage, je donne du mélange pour pigeonneaux pendant 14 jours. Est-ce bon, et que donner ensuite ?

Réponse :
Ce n’est pas une mauvaise pratique, mais vous pouvez aussi donner dès le sevrage un mélange élevage.
Contrairement à autrefois, je ne pense plus qu’il faille nourrir très richement les jeunes pendant plusieurs mois. Après environ un mois, vous pouvez mélanger 50 % de dépuratif ou d’orge au mélange d’élevage.
Ainsi allégée, la nourriture rend les jeunes plus vifs et plus légers à l’envol. En vieillissant, augmentez progressivement la proportion d’orge. Les dernières semaines avant les concours, je les nourris presque exclusivement avec du dépuratif.


Question 6 :

Il y a du grit, du Vitamineral et des pierres à picorer dans le colombier. Dois-je ajouter un supplément de vitamines pour jouer la vitesse ?

Réponse :
Ce n’est pas toujours indispensable, mais pendant la période des concours, je conseille d’en donner tous les quinze jours, voire une fois par semaine.
Les concours et les transports sont sources de stress, et dans ces conditions, les vitamines sont utiles.
Utilisez-les sans excès, simplement comme soutien régulier.

Je conclus en vous souhaitant beaucoup de succès et en espérant que ces conseils vous seront utiles.

André Roodhooft


Notices récapitulatives :

  • Pour la vitesse : du dimanche au mercredi matin, donnez du dépuratif avec huile d’ail et levure de bière, à volonté, en surveillant que toute l’orge soit mangée.

  • Pour des pectoraux nets : offrez régulièrement un bain, ou un bain tiède forcé. Les pellicules disparaîtront naturellement.

  • Un pigeon couvant ses jeunes n’a jamais de pellicules, grâce à la chaleur et au contact permanent avec les petits.


[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ] 

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