La Boussole Pigeon Voyageur
22 avril 2020 Par admin

La boussole – pigeon voyageur

La Boussole Pigeon Voyageur | Dialogue Sur La Colombophilie

La Boussole Pigeon Voyageur

Les vieux et les yearlings ont terminé leur saison. L’heure est au bilan. La sélection s’impose, à moins qu’elle ait été opérée en cours de saison. Il est bien des amateurs qui éliminent des pigeons en cours de saison. Je ne suis pas de ceux-là. Le pigeon qui “rate” ne m’énerve pas et il peut rester en place. J’essaierai de trouver le motif de son échec. N’oublions pas qu’un concours est une épreuve d’orientation. Pour moi, un pigeon bien bâti qui ne rentre pas dans les temps n’est pas toujours un sujet médiocre. Il lui suffira d’adapter sa boussole pour devenir un bon pigeon. Cela prend plus de temps chez certains que chez d’autres. En cours de saison je n’éliminerai un prétendu mauvais pigeon que s’il est toujours un des derniers à répondre à mon appel au terme de la volée. Un pareil m’énerve, comme il énerve mon père qui soigne les pigeons la semaine.
Les pigeons qui ne donnent pas satisfaction en cours de saison peuvent garder leur place dans l’équipe. N’étant plus fatigués par la participation aux concours ils ont tendance à animer la volée. J’aime attendre de pouvoir vérifier le comportement de leur descendance. Nous jouons les jeunes femelles dans les nationaux. Celles qui s’y distinguent tiennent de parents de qualité. J’ajouterai même si cela peut étonner – que j’ai du mal à admettre qu’un yearling qui ne satisfait pas au veuvage est un mauvais pigeons. Je vous entends: “Ce type n’aurait-il que des bons pigeons?”

Vitesse
Je m’explique. Nous n’attachons pas beaucoup d’importance aux résultats enregistrés dans les concours pour sélectionner les jeunes mâles. Nous les jugeons plutôt au “tâter” et au vu de leur pedigree. Si nous accordons une chance à un pigeonneau pour passer en yearlings c’est uniquement parce que nous jugeons qu’il pourra se tirer d’affaire. Nous ne pouvons pas prétendre d’entrée qu’il sera un mauvais pigeon. J’ai déjà écrit: “Ne dites jamais à un colombophile qu’il a de mauvais pigeons; dites plutôt que sa femme et sa famille ne valent rien. Vous serez son pire ennemi et à l’inverse son meilleur ami”.
Ne croyez pas que nous ne tenons pas compte du comportement des pigeons dans les concours lorsque nous sélectionnons. La différence entre les diverses disciplines est grande. Vitesse, demi-fond, grand demi-fond, fond et grand fond ne se jugent pas selon les mêmes critères.
Nous classons en vitesse les étapes jusqu’environ 400 kilomètres. C’est du jeu d’enfant (excusez l’expression). On peut sélectionner plus facilement selon les résultats à ces distances. Un pigeon peut être joué dix à vingt fois dans l’année. A condition de disposer de quelques pigeons sains, hébergés dans un bon colombier, un débutant peut parfaitement se tirer d’affaire et remporter des prix dans cette discipline. Il est possible que les pigeonneaux de certaines souches ne volent pas bien. On ne peut plus l’admettre lorsqu’ils deviennent yearling. Si l’on sélectionne une souche en s’en tenant quelques années aux résultats collectés en vitesse, on découvrira vite les meilleures lignées.
Les mêmes extrêmes valent à peu de choses prêt pour le grand demi-fond jusque Limoges, 640 km.).
Tout en étant rapides, ces pigeons sont plus complets et ont plus de résistance que les pigeons de vitesse. Cela leur permet de participer sans mal à des étapes de 500 kilomètres de quinze en quinze jours.

 

Fond
Qui joue bien en fond durant quelques années en arrivera, automatiquement, à tenir plus de pigeons. Si on sélectionne alors de manière draconienne les jeunes et les yearlings on ne réussira pas ou rarement.
Ce n’est pas parce qu’il cause plus de pertes (les pertes en grand nombre témoignent que ce ne sont pas des pigeons de fond), mais parce qu’il faut plus de patience. Je participe volontiers aux nationaux avec les jeunes femelles, parce que cela me renseigne plus tôt sur la valeur des producteurs. Leur classement fournit une première indication.
La sélection des jeunes mâles “au tâter” et suivant leur descendance est plus important. Il n’y va pour eux de la sixième ou septième génération, mais de leurs parents et grands-parents.
On a beau prétendre que les lois de l’hérédité ne sont pas sciences exactes, ce n’est pas de pigeons étrangers qu’ils tiennent leurs qualités. Si ces jeunes de souche de fond se distinguent de temps à autres dans les longues étapes pour yearlings, on peut considérer avoir réussi. Et on pourra les garder, sans se faire de souci à leur égard. S’ils ne confirment pas ce qu’on attendait d’eux, la sélection se fera alors en les observant de plus près. Un yearling, futur coursier de fond, qui rentre fatigué de la course, peut être éliminé; surtout s’il est en bonne santé.
Pour les futurs candidats au fond, il suffit de rentrer en bonne condition physique et plein de vitalité.

 

Développer le sens d’orientation
On aime bien sûr apprendre jusqu’à quand il faudra être patient. Je répondrai: jusqu’à la fin de leur deuxième année, mais j’ose attendre plus longtemps.
L’exemple de notre “Tramontane” est bien connu. Etant plus jeune, il rentrait régulièrement bon dernier des étapes de 300 et 400 kilomètres. Un tel comportement pour un pigeon de fond qui rentre frais comme une rose après plusieurs heures de vol autorise d’affirmer qu’il dispose de l’endurance indispensable, mais qu’il doit encore adapter sa boussole (son sens d’orientation).
Le “Tramontane” en fournit la preuve. En prenant de l’âge il s’est classé dans les prix aux courtes distances comme ailleurs. J’ajouterai qu’il fut assez malheureux lorsqu’il débutait dans les étapes de fond souvent perturbées; mais ce ne peut être une excuse valable. Le vrai pigeon de fond est au mieux de son rendement dans les étapes légèrement ou absolument désastreuses, parce qu’on lui demande un effort plus intense alors.
Il est des pigeons qui demandent plus de temps pour développer leur sens de l’orientation, mais une fois qu’ils y sont parvenus on peut être persuadé de détenir un bon pigeon qui vaudra son pesant d’or à la production. C’est tout ce qu’il ya de plus logique, car s’il n’en était pas ainsi il y aurait longtemps qu’on aurait éliminé le sujet. On garde de tels pigeons parce qu’ils rentrent toujours en parfaite condition, même s’il leur faut souvent 10 à 12 heures de vol pour achever une étape de 300 à 400 kilomètres (témoin de leur résistance).
Que faire alors des enfants ou petits-enfants de pareils sujets, qui éprouvent du mal à s’orienter au cours de leur jeunesse? S’il faut attendre qu’ils aient quatre ans pour s’imposer réellement, ils ne sont pas intéressants.
Je sais par expérience que le problème ne s’est jamais posé chez nous. J’ose en conclure que chaque pigeon doit mettre lui même au point sa manière de s’orienter et cela par l’adaptation de facteurs externes plutôt que par des qualités internes. C’est compliqué? Mais n’est-ce pas ce qui fait que notre hobby peut être si captivant?

[ Source: Article édité par M. P. Philippens – Revue PIGEON RIT ]

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