debut du succes pigeon voyageur 1
21 février 2021 Par admin

Détecter les fautes, c’est le début du succès – pigeon voyageur

D Tecter Les Fautes C 039 Est Le D But Du Succ S Pigeon Voyageur | Anecdotes Et Souvenirs Colombophiles

Vous connaissez probablement tous, chers lecteurs, cette histoire du chien du garde-champêtre. Celui-ci eut la lumineuse idée, pendant que le conseil communal, réuni très près du poêle, cherchait en vain une solution qui leur permettrait d’atténuer l’atmosphère étouffante de la salle de conseil, de se lever tout bonnement et d’aller se coucher un peu à l’écart du poêle! Ce qui fit dire au maire: “Mes chers conseillers, faisons tous comme le chien du champêtre!”
La connaissance des fautes est le début du succès! Mais pour qui? Pas pour tous, car beaucoup connaissent les fautes, mais combien y en a-t-il qui, au lieu de se bouger un peu, se laissent… rôtir près du poêle! Seul est puissant celui qui peut se commander à soi-même!, dit un proverbe, et quoique “toute comparaison n’est pas raison”, nous pouvons cependant dire qu’à la salle du conseil, le chien du champêtre était le plus “puissant” ! Oh, bien chers lecteurs, nous sommes tous un peu comme cela – non comme ce fameux chien, ce qui est regrettable – mais comme ces conseillers, qui ont le nez sur le poêle et s’y brûleraient, ayant l’esprit trop endormi pour se mettre en branle! Songeons-y bien: l’intensité de la mise en branle de notre esprit pratique, est à l’origine d’un travail efficace. N’est-ce pas là l’essentiel dans la vie? Le filon du succès? Et surtout en notre sport tant chéri, qui devient plus difficile d’année en année? Car celui qui se fait battre, peut parfois, en se bougeant un peu; – comme le chien – battre les autres. Encore une fois, dans notre sport, de quoi s’agit-il autrement, sinon de ne pas se laisser battre, mais de battre les autres? Et à présent, le soleil mettant déjà de ses rayons notre impatience à l’épreuve, sans que nous puissions parfois résister au désir de jouer et de tenter notre première chance, n’est-ce pas grand temps de réfléchir encore une bonne fois et d’écarter éventuellement toutes les fautes que nous pourrions commettre? Des fautes? Oh, nous les commettons tant, nous colombophiles! Songeons un peu à l’essentiel et sauvons ce qui peut encore être sauvé… avant de courir à bras ouverts chercher une première tripotée! Une première raison d’échec complet? La fatigue de l’élevage. C’est le sacristain qui l’a dit: “On ne sait pas sonner les cloches et marcher dans la procession…” Ainsi le colombophile peut bien dire, lui aussi: “On ne peut pas élever et bien jouer…” Dans le bon vieux temps on pouvait encore se défendre en élevant et jouant, mais actuellement nous voyons les champions entrer en lice avec des veufs, et il ne faut pas songer à se défendre avec des pigeons fourbus par l’élevage! Ne croyez pas, chers lecteurs, que nous pensons qu’on ne puisse se défendre au naturel contre des veufs, loin de là, mais à la seule condition d’éviter tout élevage empêchant aux pigeons de faire des réserves. Quand l’élevage est-il fatigant? Quand il y a deux jeunes au plateau, ou quand on n’aide pas à gaver soi-même les jeunes. Ne venez pas nous parler d’une exception. Faut-il tenir compte des exceptions? D’ailleurs, la logique n’a pas d’exceptions, et c’est logique que chaque effort sérieux épuise, et constitue un handicap pour les pigeons qui gavent, quand ceux-ci doivent se mesurer avec des veufs. Si donc vous voulez jouer au naturel, et certainement pour des concours à deux jours de panier, aidez les éleveurs, ou mieux encore, faites comme nous faisions, lorsque nous jouions encore exclusivement au naturel: laisser élever un seul jeune par deux couples. Rien de plus facile. Vous avez, par exemple, deux couples qui ont ensemble un jeune à grains. C’est alors que l’épuisement commence à se faire sentir chez les éleveurs et que la forme s’effrite par un gavage éreintant. Vous ne conserverez qu’un seul jeune pour les deux couples. Vous laissez le jeune une demi-journée chez le premier couple, pour le reste chez l’autre couple. Ainsi les voilà à quatre pour gaver un seul jeune. On ne peut, dès lors, parler de surmenage. Si on agit de la sorte, on doit, chaque fois qu’on reprend le jeune, couvrir le plateau vide avec un second plateau retourné. Afin de maintenir ainsi le mâle ou la femelle le plus longtemps possible en forme, il est à conseiller d’enlever un des conjoints alternativement, afin d’éviter une chasse à nid prématurée. On peut, de la sorte, faire de multiples combinaisons, de nature à avoir toujours au naturel des lutteurs physiquement prêts, avec un mordant extraordinaire. L’essentiel, c’est que d’aucune manière on ne laisse un pigeon s’affaiblir par l’élevage, et c’est pour ce motif que nous conseillons bien souvent à des lecteurs, dont les pigeons perdent la bonne forme, de laisser couver jusqu’abandon sur des oeufs de plâtre, et ce qui mieux est, de séparer les sexes en pleine saison pour deux semaines. (1) Ceci n’étant pas nécessairement un empêchement pour les enloger, sans femelle, au veuvage. D’ailleurs, vous, jouant au naturel, mettez-vous un beau jour dans la tête, fin juin par exemple, de monter au colombier, d’enlever toutes les femelles, les œufs ou les jeunes, de retourner les plateaux, et de jouer les mâles au veuvage pendant un mois. J’ose vous certifier qu’en aucun cas vous ne regretterez cette décision, et je puis vous assurer que seule cette décision radicale pourrait encore vous sauver d’une débâcle de la forme à la suite d’un élevage éreintant, et dont votre porte-monnaie serait la première victime. Autre raison d’insuccès, plus générale encore que la première: la surpopulation. Imprégnons-nous bien de cette grande vérité. Chaque pigeon de plus au colombier, est une diminution de la forme générale, parce qu’il diminue la puissance régénératrice de l’air sur le sang. Mieux que tout raisonnement l’exemple suivant vous édifiera. il y trois ans un de mes meilleurs amis devait se rendre, pour affaires, pendant tout un temps à l’étranger et ce en pleine saison sportive. Entre nous soit dit… ses pigeons, de la meilleure race pourtant, avaient peine à venir dans les prix… et c’est dans ces conditions qu’il me pria de soigner ses pigeons pendant une dizaine de jours, ce que je fis avec plaisir. Je n’ai pas hésité un instant. Mon premier travail fut de mettre tout bonnement la moitié de ses pigeons en volière. Ainsi je facilitai considérablement ma besogne! Je mis à la disposition des pigeons qui restaient au colombier, un bac bien rempli de nourriture, que j’enlevai le soir avant le jour de l’enlogement. Je les engageai ainsi une première fois – le résultat était encourageant. Le samedi soir suivant, mon ami revenait chez lui. Comme j’avais misé 500 francs sur ses pigeons, mon ami n’osa les prendre pour son compte. Belle aubaine pour moi, cela me rapporta deux mille francs! Les quatre premiers désignés dans les 22 premiers! Depuis ce dimanche, mon ami a encore très bien joué. La raison de son insuccès était trop évidente: surpopulation – rien que cela! Je suppose qu’il le savait bien, mais qu’il était trop indolent pour se décider à faire déguerpir de son colombier la moitié de ses pigeons. On dit parfois – avec raison – qu’on remarque mieux ce qui cloche aux pigeons d’autrui, que dans son propre pigeonnier. C’est, hélas, la vérité, mais c’est précisément ce que nous voudrions apprendre à nos lecteurs. Ne pas se laisser éblouir dans son propre colombier, voir les fautes et agir en conséquence, bref, se rappeler le dicton: “Seul est puissant qui sait se commander à soi-même…”

Noël De Scheemaecker


Notices:

  • La surpopulation d’un colombier est toujours fonction de la qualité de l’aérage. Ainsi, le professeur Van Grennbergen jouait fort à l’époque avec ses nombreux pigeonneaux qu’il hébergeait dans un espace réduit mais bien aéré. Nous connaissons d’ autres champions qui n’hésitent pas à engager 120 pigeonneaux dans un espace de 24 m2 et qui en gardent toujours nonante en pleine saison de concours.
  • (1) Il est connu que l’élevage demande pas mal du physique du pigeon comme l’écrit Noël De Scheemaecker. N’oublions pas que dans les années 1930 les pigeons à l’élevage devaient se contenter de quelques graines – pas toujours très saines – et de quelques briques et mortier concassés pour nourrir leur progéniture. De nos jours nous disposons de mélanges et de produits complémentaires qui fournissent largement les protéines nécessaires tels le Nutri-Power et la levure de bière. De plus se posait à l’époque le problème de la santé des pigeons. Seuls les sujets forts, disposant d’une immunité solide pouvaient fournir un bon élevage. La différence est énorme avec les conditions actuelles et à tous niveaux. La résistance naturelle n’a pourtant pas fait de progrès malgré l’amélioration des produits alimentaires et médicaux.

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ] 

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