lecteurs n°17– pigeon voyageur
1 février 2022 Par admin

Le courrier des lecteurs n°17– pigeon voyageur

Lecteurs N 17 Pigeon Voyageur | Le Courrier Des Lecteurs N°17– Pigeon Voyageur | Le Coin De La Science

Question:
Paul Chabot de Moha a eu des problèmes d’élevage de pigeons. Presque tous ses jeunes mourraient dans l’oeuf avant l’éclosion. Il voudrait en connaître la ou les causes.

Réponse:
Vos déboires peuvent avoir 2 origines:
— D’abord une déshydratation de l’oeuf entraînant celle de l’embryon et des membranes qui deviennent cornées donc difficiles à déchirer par un pipant amoindri par sa déshydratation lors de l’éclosion. Cela n’est concevable que dans un colombier de grenier, près d’une cheminée par exemple, en cette époque de l’année. Vous pouvez toujours essayer de tremper les oeufs quelques minutes dans l’eau douce vers le 12-15ème jour de couvage, pendant 1/2 heure.
— Ensuite un microbisme congénital ( il y a déjà le microbe dans l’oeuf, lors de la ponte). Généralement il s’agit de staphylocoque ou de colibacille, les mêmes qu’on retrouve comme germes associés dans le coryza. Peu à peu ces germes gagnent tout l’organisme, en particulier l’ovaire. N’avez-vous pas en même temps et depuis plusieurs saisons des problèmes de coryza?
Le remède est alors dans l’amélioration de l’aération (vous avez lu cela cent fois dans mes articles) et un traitement adapté du coryza (antitrichomonose -antibiotiques spécifiques des germes en cause etc…) confirmé par de nombreux rappels mensuels.

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Question:
Un lecteur qui veut garder l’anonymat est confronté pour la troisième année consécutive avec un réel problème.
En mars 1990 ses jeunes pigeonneaux âgés de 15 jours ont été atteints par la paramyxose (très forte diarrhée). 3 jeunes ont été autopsiés à Cureghem par le professeur Vindevogel. Depuis tous ses pigeons sont vaccinés une fois l’an au Colombovac.
En 1991, il constate à nouveau que les fientes des jeunes sont trop liquides vers l’âge de ± 12 jours.
Résultat: perte massive au concours de ± 70 %. Début mars cette année il remarque encore quelques jeunes aux fientes liquides ±20 %. Certains ont les plumes cassées. Il en conclut que ses jeunes ont encore la paramyxose au plateau et cela malgré leurs parents vaccinés. Malgré cette déficience ses jeunes vont bien et ont l’air en forme. Il voudrait savoir s’il doit éliminer de tels jeunes et surtout que faire pour éviter ce problème?

Réponse:
Je ne crois pas du tout à une paramyxo chez vos pigeonneaux issus de parents vaccinés. Lorsque cela se produit, 9 fois sur 10 c’est à l’élevage juste après une paramyxo des adultes et cela se traduit par une hécatombe de pipants au plateau, au fur et à mesure qu’ils arrivent à l’âge de 10-12 jours, c’est-à-dire lorsque la protection (immunité passive) par le lait de jabot (des parents guéris ou vaccinés), a cessé (3-5 jours après le début du gavage à grains). Personnellement je penche plutôt pour une bonne coccidiose. Vous ne me dites pas si vous avez fait faire un examen de fientes des éleveurs. Cela serait hautement intéressant.
Mais si vos pipants maigrissent, ont un mauvais plumage quand commence cette diarrhée, je vous conseille chaudement de mettre pendant 3 jours un anti-trichomonase + un anti-coccidiose dans la même eau de boisson, dès l’âge de 6-7 jours, avec rappel vers le 14-15 jour de l’anti-coccidiose seul. Evidemment attention aux “anti-coccidioses potentialisés” dont je parle dans mon livre. Ces mêmes traitements seront utilement renouvelés, en particulier avant les premiers entraînements des pigeonneaux. Vous me tenez au courant des résultats et de la suite des événements.

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Question:
Raymond Reynckens d’Ampsin est confronté depuis quelques années en période d’élevage avec une forte diarrhée. Voici ce qu’il écrit à ce sujet: Chaque fois que mes pigeons élèvent, ils souffrent de diarrhée. Tous les pigeons sont vaccinés contre la paramyxovirose à l’aide du vaccin New Cavac et sont suivis régulièrement par le vétérinaire.
Les accouplements se passent sans problèmes, les pontes aussi, ainsi que les naissances. Mais, dès que les jeunes prennent le grain, leur parents n’arrêtent pas de boire, de dévorer les minéraux et finissent par ne plus picorer de graines. Certains sont tellement épuisés qu’ils n’arrivent même plus à voler du plancher au casier. Dès que les parents sont séparés des jeunes, la diarrhée s’arrête et les pigeons récupèrent assez vite. Mais, à chaque élevage, que ce soit en été, hiver etc… le phénomène réapparaît.
L’an passé, j’ai changé de vétérinaire. De suite, celui-ci m’a expliqué que cette maladie a été découverte pour la première fois en 1983 à l’école vétérinaire de Gand. Il s’agirait d’un virus. L’on sait comment soigner mais l’on ne connaît pas encore bien la maladie. Depuis, il m’a donné une poudre à diluer dans l’eau de boisson et les fientes sont bonnes, mais dès que j’arrête le traitement pendant l’élevage, la diarrhée recommence.
Pourriez-vous me donner de plus amples renseignements à ce sujet, et me dire s’il est possible de guérir les pigeons définitivement par un moyen quelconque, vaccin etc… J’ajoute que de nombreux colombophiles sont dans ce cas.

Réponse:
Je ne crois guère à ce virus à éclipses qui ne se manifeste que pendant l’élevage. Certes, il y a des causes favorisantes éventuelles: un hypothétique virus, mais aussi la candidose, les parasitismes intestinaux (que vous avez certainement éliminés). Mais en cas d’atteinte microbienne grave (ou parasitaire), les fientes ne sont jamais parfaites, élevage ou pas, et il y a amaigrissement rapide des pigeonneaux au nid. Pour moi, il s’agit tout simplement d’une intoxication par excès de consommation de sel. Au lieu de laisser les minéraux à volonté pendant l’élevage, donnez-en un peu 1 jour par semaine et laissez à volonté un grit non salé. Vous nous tenez au courant après le prochain élevage.

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Question:
Une question très intéressante au sujet d’un problème de plumage est posée d’une manière très détaillée par Jean-François Folie de La Hulpe. Voici sa lettre:
Durant la fin de la saison 1991, j’ai été confronté à un problème de plumage chez certains sujets. J’ai en effet constaté l’apparition de mauvaises plumes en fin d’aile.
Les caractéristiques de ce phénomène sont les suivantes:
1) Plumes trop étroites, mal épanouies et n’arrivant pas à hauteur.
2) Fin de plume ébouriffée, semblant usée.
3) Dureté et diamètre anormalement important de la hampe sauf en son extrémité.
4) Parfois, légères traces de sang sur les plumes de recouvrement à l’intérieur de la fin d’aile ainsi que dans les hampes de grandes plumes. Ces plumes de recouvrement intérieures semblent “mangées”.
5) Etranglement au niveau de la base de la hampe des plumes de vol atteintes et chute éventuelle (ou arrachement par le pigeon lui-même?) de celles-ci. 6) Le fait d’arracher de pareilles plumes ne sert à rien: la plume qui repousse alors n’est pas meilleure.
La saison fut pourtant excellente et se conclut sur un bilan positif. L’élevage tardif fut lui aussi une réussite, malgré qu’un jeune qui était très beau de corps avait de chaque côté les quatres dernières rémiges présentant lors du sevrage les défauts dont il est question. Il fut supprimé. Un rendez-vous fut déjà pris chez un vétérinaire qui souleva l’erreur d’avoir fait un rappel au La Sota en fin du mois d’août, c’est-à-dire à l’approche de la mue des grandes rémiges.
La vaccination par le La Sota (goutte dans l’oeil et dans la narine) n’a pourtant posé aucun problème jusqu’ici, mais il faut souligner que c’est la première année que nous procédons à des “rappels” contre la paramyxovirose.
D’autre part, le frottis de plume n’a pas révélé la présence de parasites et une cure de vitamines fut administrée durant un mois conformément aux prescriptions du vétérinaire.
Malgré ce traitement, quelques plumes sont encore mal repoussées.
Autres petits détails pouvant peut-être apporter un renseignement intéressant:
— Autres vaccinations et traitements pratiqués annuellement: Ovo-Peristerin contre les poquettes et la diphtérie, traitement anti-trichomoniase avec rappel en cours de saison si nécessaire et traitement anti-coccidiose avant la saison.
— Les meilleurs voyageurs (mais est-ce vraiment une surprise?) ne présentent pas ce défaut. — Les femelles (qui ne voyagent jamais) sont elles aussi touchées. — Malgré tout, l’ensemble de la colonie parait être en excellente santé.
— La mue est chaque année assez retardée du fait de la manière de mettre au veuvage: une dizaine de jours de couvaison durant la fin du mois de mars et ensuite, veuvage jusqu’à l’élevage tardif. Cette année toutefois, nous pensons accoupler plus tôt afin de régulariser un peu plus la mue et nous procederons à une vaccination par le Colombovac. Ma question est la suivante: “A propos de ces plumes mal formées, s’agit-t-il d’une manifestation atténuée de paramyxovirose ou est-ce un autre problème et dans ce cas, lequel? Quel traitement administrer?”
Voici-ci, une plume dont il est question.

Plume Pigeon Voyageur | Le Courrier Des Lecteurs N°17– Pigeon Voyageur | Le Coin De La Science

Plume retrouvée au colombier de Jean François Folie en fin d’automne ’91. Plume arrachée chez une femelle en volière.

Réponse:
Ces mauvaises plumes sont à coup sûr provoquées par une infection des follicules plumifères de la région de la main de quelques-uns de vos pigeons. Pour être tout à fait éclairé sur les causes, il faudrait faire des recherches bactériologiques depuis le picot d’une rémige, immédiatement après l’avoir arrachée. Ces accidents sont dus habituellement, soit:
— à une gale: il est le plus souvent nécessaire de multiplier les recherches pour mettre un parasite en évidence,
— à un microbisme: staphylocoque, salmonelle. Les cultures doivent être faites depuis le picot de la plume mais aussi depuis l’écouvillonnage de la cavité plumifère.
Je conseille de faire effectuer ces recherches même si l’élimination des pigeons atteints peut être considérée comme le moyen le plus simple. En effet on risque toujours que d’autres ne soient encore que “porteurs sains”, et se déclarent à l’automne prochain. Ces recherches permettraient un traitement préventif pour ces derniers et n’empêchent évidemment pas un triage.

[ Source: Article édité par Dr. J.P. Stosskopf – Revue PIGEON RIT ]

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