Le colombier de pigeons voyageurs
10 avril 2021 Par admin

Le colombier de pigeons voyageurs

Le Colombier De Pigeons Voyageurs | Dialogue Sur La Colombophilie

Débutant :
Je dois te con-fesser quelque chose. mon cher maître : c’est que je me surprends à aimer de plus en plus la colombophilie depuis le temps que nous l’avons prise comme objet de nos dialogues…

Victor :
C’est parce qu’on aime de pratiquer la colombophilie dans la mesure où on se sent progresser dans cet art. Une fois qu’on a commencé à monter, et qu’on s’en rend compte, on se sent une «vocation», mais celle-ci implique aussi l’obligation du parfait.

Débutant :
C’est pour cela que je vous écoute avec tant de plaisir.

Victor :
Fais attention, ne te laisse pas endormir par cette euphorie. Car il faut éviter de succomber à toute solution de facilité, et qui consiste à faire abdiquer son esprit, en l’obnubilant par ce-lui de qui on l’admire. Je te répète encore une fois cette chose terriblement importante en colombophilie : qu’il faut, à tout prix, rester maître de soi, qu’il ne faut donc rien accepter sans avoir confronté la théorie avec la réalité qui se dégage de l’observation.



Débutant :
Il n’y a, d’après ce que l’on raconte, rien de plus important que le colombier pour que les pigeons connaissent une belle forme pendant la saison sportive. Je voudrais donc te poser quelques questions à son sujet, et tout d’abord te de-mander combien de pigeons je pourrais héberger dans mon colombier de veufs qui à 3 mètres de long et deux mètres comme largeur et hauteur, avec une légère pente du toit recouvert de tuiles. J’ai dans le colombier quatre rangées de quatre casiers, soit seize en tout, tous face à l’entrée qui est dirigée vers le sud.

Victor :
A première vue ton colombier est trop petit pour héberger cinquante pigeons…

Débutant :
Evidemment… mais, même si tous les casiers étaient occupés, je n’aurais en tout que seize veufs…

Victor :
Tu ne comptes donc pas leurs femelles… et les jeunes au plateau, si tu comptes élever avant le début de la saison ? Et en ce cas là tu empoisonneras tous les pigeons par manque d’oxygène, et cela au moment le plus critique de l’an-née, celui qui précède immédiatement la saison sportive

Débutant :
Oui, je vois, je n’y mettrai que douze veufs, et ne laisserai au plateau qu’un des deux jeunes…

Victor :
A la rigueur, tu pourrais faire cela, mais si l’aération n’est pas suffisante, ton colombier sera toujours trop petit… à moins de n’y mettre que six couples.

Débutant :
Je puis aérer autant que je veux car j’ai une grande fenêtre que je puis ouvrir complètement.

Victor :
Bien, mais il faut éviter que l’air vienne fouetter les pigeons. Les muqueuses étant assez fragiles, tu n’aurais jamais des pigeons à l’oeil bien sous l’expérience apprend que la meilleure façon d’aérer un colombier consiste à protéger toutes les ouvertures d’aération par ce tout fin treillis qu’on emploie comme moustiquaire. Si tu appliques ce treillis en double, tu obtiendras une bonne aération, sans courant d’air.

Débutant :
L’oxygène est donc l’arme secrète dans un colombier ?

Victor :
Il y a l’oxygène, en tout premier lieu, mais il faut encore que le colombier soit sec, et qu’il ne se refroidisse pas trop pendant la nuit.

Débutant :
Il faut donc éviter de mettre trop de vitres — car cela réchauffe brusquement pendant le jour, mais par contre fait tomber très vite la température pendant la nuit…

Victor :
Très juste… à moins de mettre du verre double… mais c’est un luxe dont on peut se passer si le colombier est bien isolé, tant du côté du plancher que des parois. Quant au toit, il peut être nécessaire de pouvoir l’isoler également, en faisant glisser un léger triplex, le soir venu, afin de prévenir l’échappée trop rapide de l’air.
Un toit recouvert de tuiles est excellent, car celles-ci permettent une échappée de l’air vicié, et quelques tuiles en verre — mettons une douzaine pour tes trois mètres.

Débutant :
Je vais suivre ton conseil, et faire quelques changements à mon colombier dans ce sens. Mais comment l’isoler de la meilleure façon?

Victor :
En faisant un colombier dans un colombier, c.-à-d., en laissant un espace libre entre la paroi extérieure et la paroi intérieure. Ce n’est pas toujours possible, manque de place, mais alors on peut employer un excellent isolant de 2 cm. d’épaisseur — Isomo ou frigolith — cette matière ultra légère qu’on vend en pièces d’un sur deux mètres. C’est également excellent pour recouvrir la partie du toit qui donne au-dessus des casiers en la laissant encore dépasser de 50 cm. les dits casiers.

Débutant :
Entendu pour les parois et le toit… mais c’est surtout par le plancher que mon colombier «à froid» ! Mon colombier a les pieds froids, car il est situé à un mètre du sol, un sol d’ailleurs assez humide.

Victor :
Ça, mon ami, c’est assez grave, car un plancher qui n’est pas sec est néfaste, non seule-ment pour la forme des pigeons, mais surtout pour la santé. Car coccidiose et vers capillaires, ces deux parasites les plus «mangeurs de forme», trouveront là un milieu idéal pour proliférer.

Débutant :
J’ai en effet souvent des excréments un peu liquides…

Victor :
Dans un bon colombier les excréments sont secs toute l’année durant. C’est à cela qu’on reconnait un colombier de champion.



Débutant :
Cela me rend triste, cher maître, car je ferais tout pour mes pigeons, mais il me semble que là, du fait que mon colombier est dans mon jardin, je traînerai cet handicap toute ma vie de colombophile.

Victor :
Mais non ! il y tout d’abord cette invention miraculeuse de la plaque légèrement chauffante qui t’assure un colombier sec par n’importe quel temps. Et il y a aussi ce merveilleux
isolant, que constitue le «Couvre-sol». Une plaque et là dessus une mince couche de «Couvre-sol» et tu auras le meilleur colombier du monde… à condition que tu l’aéres suffisamment comme je te l’ai expliqué, et que tu te résignes à ne pas vouloir mettre seize veufs dans ton colombier, alors que 12 suffisent amplement.

Débutant :
Bon travail pour cet hiver…

Victor :
Oui, mais ne l’oublie pas car tes succès de l’année prochaine dépendront de ce que tu feras maintenant.

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ] 

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