Avril 2001 – pigeon voyageur
14 avril 2020 Par admin

Avril 2001 – pigeon voyageur

Avril 2001 – pigeon voyageur

Nous venons d’engager le mois d’avril. J’espère que la fièvre aphteuse ne jouera pas de mauvais tours et que nous pourrons jouer aux pigeons sans complications. Lorsque « Pigeon Rit » sera déposé dans votre boîte aux lettres, la saison battra son plein. J’ai peu de choses à raconter au sujet des veufs pour l’heure. J’ai accouplé à la fin du mois de mars, les œufs sont enlevés après cinq à six jours et la saison débute. Le panier nous révèlera bientôt s’ils sont en bonne condition et de quoi ils sont capables. Pour diverses raisons mes pigeons ont été moins choyés l’hiver que de coutume. Ils n’ont bien sûr pas été négligés, mais les soins furent réduits à leur plus simple expression. L’eau fut régulièrement ajoutée à l’abreuvoir, plutôt que de le rincer.
Les pigeons ont pu moins voler et le bain hebdomadaire fut oublié de temps à autre. Il n’empêche que les pigeons ont fière allure.
Une gestion minimale au cours de l’hiver doit pouvoir suffire, à condition de s’en tenir aux règles élémentaires de l’hygiène et de la santé.

Les pigeonneaux.
Les pigeonneaux se portent à merveille, mais les câbles à haute tension ont encore fait des ,ravages cette année. A ce jour une trentaine de pigeonneaux ont trouvé la mort dans les câbles, d’autres ont encouru des pattes cassées ou des blessures superficielles. L’élevage d’hiver a particulièrement bien réussi comme partout ailleurs et je n’ai jamais eu autant de jeunes. Plus la volée est grande, plus elle fait de la casse dans les câbles. La deuxième tournée forte d’une trentaine de sujets a été hébergée séparément. Ils ne volent pas mal et n’ont pas encore tapé dans les câbles. Les risques sont proportionnels à la composition du groupe.. Je pourrais lâcher les jeunes par vingtaine ou trentaine afin d’éviter les accidents, mais à cette allure la journée y passerait.
Je suppose qu’ils auront bientôt repéré où se situe le danger et que c’en sera terminé des accidents. Je n’ai quasi pas perdu de jeunes au toit, ils respirent la santé. Mais je ne vendrai pas la peau de l’ours avant de l’avoir tiré, car les pigeonneaux peuvent changer du tout au tout du jour au lendemain. Il suffit d’un mauvais concours ou d’un petit accident de santé pour tout gâcher. A ce jour (1 er avril) ils n’ont reçu qu’une cure de six jours contre la trichomoniase en plus des vaccinations traditionnelles.
Depuis le sevrage, j’ai servi de la levure de bière à répétition et de la Naturaline tous les jours. Au départ ils recevaient un mélange pigeonneaux. Dès qu’ils ont commencé à voler, j’ai ajouté du dépuratif en augmentant la quantité de jour en jour. Depuis peu cela est passé à 4/5 de dépuratif pour 1/5 de mélange pigeonneaux. Ward Geentjes donne la volée deux fois par jour.
A la rentrée le matin, ils peuvent se nourrir convenablement. Les retardataires ne trouvent plus que quelques grains d’orges ou plus rien. Le soir on y va royalement. Il reste toujours de l’orge dans les mangeoires à l’heure de faire l’obscurité. J’ai l’intention de m’en tenir à ce régime « léger » jusqu’à l’heure d’engager les concours.

Deuxième tournée séparée.
Le colombier des jeunes de la première tournée n’a plus reçu de nouveaux pensionnaires depuis le 10 février. J’avais agi tout différemment ces deux récentes années, par manque d’expérience mais surtout afin de réduire le travail. Je sais maintenant que ce n’est pas à conseiller. Qui ajoute régulièrement des nouveaux venus augmente sensiblement les risques de maladie. Le mélange des deux premières tournées pose également problème à la volée. Lorsqu’ils se mettent à voler les cadets s’égarent facilement et ils freinent la volée des aînés. La deuxième tournée pourra rejoindre la première dès qu’il fera de grandes volées. A ce moment il faudra à nouveau surveiller mes câbles de haute tension.

Les volières.
L’année dernière j’ai ajouté une volière au colombier des jeunes.
Ils n’ont pas été très performants en cours de saison, mais cela n’enlève en rien ma conviction que cette volière est utile. Ils aiment y séjourner. En cours d’hiver, Patrick Janssens un artisan – je dirais même un artiste – de Pulderbos m’a encore fabriqué deux volières. Je dispose ainsi de deux volières pour les pigeonneaux et une troisième pour les veufs. Montées sur roues
elles mesurent 2m x 1 ,2m. Afin d’éviter le courant- d’air l’ouverture entre la volière et le colombier a été réduite à 12cm sur 12cm. L’avant est fait d’un filet galvanisé avec des ouvertures de 5cm x 5cm. Le toit est en plastique translucide et les côtés sont faits d’une gaze verte qui autorise une parfaite aération sans provoquer de courant- d’air.
Je ne connais pas l’appellation de ce matériel, je l’ai trouvé il y a quelques années au stand de Gerhard Schlephorst à la foire colombophile de Essen ou Dortmund. C’est un produit très utile pour la construction d’un colombier ou d’une volière. Le plancher à claire-voie est muni d’un tiroir glissant pour faciliter le nettoyage. Je ne sais ce que pareille volière peut apporter exactement, mais je vois que les jeunes aiment y séjourner. Je n’y ai pas encore enfermé les veufs et je suis curieux de voir comment ils réagiront.
Je fais l’obscurité de 17h.30 à 8h.30 chez les pigeonneaux.
Ward leur donne la volée matinale à 8h.45, après un quart d’heure de clarté donc. Par la suite ils peuvent séjourner en volière jusque vers 15h.30, peut avant la deuxième volée. Nous ne tenons pas compte des conditions atmosphériques. Qu’il pleuve, vente ou fasse soleil, l’accès à la volière est toujours possible entre les deux volées journalières. J’ai déjà dit que les pigeonneaux pètent de santé. Je n’ai toujours pas trouvé la moindre trace d’Adéno, d’un œil humide, d’un nez sale ou d’un pigeonneau se tenant en boule. On est enclin d’attribuer cela au séjour en volière durant de longues journées. Comme déjà dit, ce n’est probablement pas mauvais, mais ceux du deuxième tour sont en aussi bonne santé malgré qu’ils ne séjournent pas en volière. Pas de conclusions prématurées donc. J’attendrai les résultats dans les concours avant d’émettre un avis définitif.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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