Pigeon voyageur comprendre lherpesvirus et ses effets sur la forme et la resistance
8 novembre 2025 Par admin

Pigeon voyageur : comprendre l’herpesvirus et ses effets sur la forme et la résistance

Pigeon voyageur comprendre lherpesvirus et ses effets sur la forme et la resistance

Débutant :
Tu dis que la saison sportive 1989 t’a appris certaines choses dont on sous-estime souvent l’importance. Quelles sont-elles ?
Je sais que tu n’étais pas satisfait de cette saison, mais avec la douzaine de vieux veufs dont tu disposes, les résultats n’étaient pas mauvais. Pourtant, la première moitié de la saison a été décevante, alors que les performances s’amélioraient ensuite.
Comment expliques-tu cela ? Tes pigeons ont-ils été malades ?

Victor :
En colombophilie, on reste débutant jusqu’à la fin de ses jours. Ceux qui pensent tout savoir ignorent à quel point ils connaissent encore peu.
Je suis convaincu que la base du succès repose sur la résistance du pigeon voyageur face aux agressions. Cette résistance dépend de sa vitalité, mais elle devient impuissante si les attaques extérieures — maladies, humidité, stress — dépassent ses capacités. Plus la résistance naturelle est forte, plus le pigeon a de chances de garder la forme.


Les ennemis de la forme chez le pigeon voyageur

Débutant :
Mais alors, quels sont ces “ennemis de la forme” ?

Victor :
Après l’hiver, mes pigeons étaient en bonne santé, sauf que j’ai constaté une mauvaise mue du duvet d’hiver, normalement remplacé par un duvet plus fin au printemps.
Cela n’était pas dû à une maladie, mais à la situation du colombier : entouré d’arbres de plus de quinze mètres, il restait humide et froid la nuit.
Le pigeon conservait donc son duvet épais jusqu’à ce que les températures nocturnes remontent. C’est seulement à ce moment-là que la forme s’est installée progressivement.

Débutant :
Pourquoi ne pas couper ces arbres ?

Victor :
Impossible. Ils sont protégés par la commune. Mais leurs effets sur la santé de mes pigeons sont indéniables : un environnement froid et humide affaiblit la résistance.


Le pigeon voyageur et l’herpesvirus

Débutant :
Tu m’as parlé d’un virus, le fameux “herpesvirus du pigeon”. De quoi s’agit-il exactement ?

Victor :
Il s’agit du Pigeon Herpesvirus, responsable du coryza herpétique.
Le Professeur Henri Vindevogel, dans son ouvrage Le Pigeon Voyageur (avec J.-P. Duchatel et P.-P. Pastoret), explique que presque tous les pigeons sont porteurs latents de ce virus.

L’infection initiale se fait par contact direct entre pigeons — souvent dans les paniers de concours. Si le pigeon est en bonne santé, il surmonte facilement l’attaque.
Mais si sa résistance est affaiblie par des parasites, l’humidité ou la fatigue, le virus se réactive.
Une fois infecté, le pigeon voyageur reste porteur du virus toute sa vie et peut en réexcréter à tout moment, provoquant des symptômes de coryza.

Les facteurs déclencheurs sont nombreux :

  • variations hormonales pendant la reproduction,

  • fatigue après les concours,

  • changements brusques de température,

  • courants d’air, ammoniac,

  • infections secondaires comme la coccidiose.


Reconnaître les signes du coryza herpétique

Chez les vieux pigeons voyageurs, l’infection est souvent discrète :

  • narines légèrement sèches,

  • pointe du bec moins blanchâtre,

  • clignements fréquents des yeux,

  • fente palatine fermée,

  • duvet hérissé derrière les caroncules,

  • baisse d’envie de voler.

Ces symptômes traduisent une baisse de résistance générale, souvent aggravée par le stress ou les conditions du colombier.


Comment rétablir la forme naturelle du pigeon voyageur

Débutant :
Mais alors, comment as-tu remis tes pigeons en forme ?

Victor :
En réalité, je n’ai rien fait de particulier, car comme le dit le Professeur Vindevogel, il n’existe aucun traitement spécifique contre l’herpesvirus.
J’ai simplement fait preuve de patience et accordé une semaine de repos supplémentaire à mes pigeons.
Et cette semaine-là, comme le disait mon ami feu Georges Fabry, “c’est la meilleure drogue pour un pigeon”.

À partir de la mi-juin, la forme est revenue d’elle-même, preuve que repos, stabilité et bonne hygiène sont les meilleurs remèdes naturels.


À retenir : le rôle du colombier et de la résistance naturelle

La résistance du pigeon voyageur est la clé du succès.
Un colombier sain, sec et bien ventilé protège mieux contre les infections virales comme l’herpesvirus.
La patience, la prévention et le respect du rythme naturel des pigeons restent les meilleurs alliés du colombophile moderne.


Note complémentaire :

Chez un pigeon infecté, le virus se multiplie dans les cellules de la conjonctive, du nez, de la bouche et de la gorge, provoquant le coryza.
Si des bactéries s’y associent, elles envahissent la trachée et les sacs aériens, entraînant une maladie respiratoire sévère avec détresse respiratoire.
(Source : Comprendre le coryza du pigeon, H. Vindevogel & J.-P. Duchatel)


ping gauche - pigeon - colombophilie[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ]

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