Oiseaux Migrateurs et Pigeons Voyageurs 1
14 avril 2020 Par admin

Oiseaux Migrateurs et Pigeons Voyageurs: vols migratoires et problèmes d’énergie {2}

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Les scientifiques vont encore plus loin avec leurs essais sur l’orientation du pigeon voyageur.
Autant que je puisse en juger, les défenseurs des trois grandes tendances (théories visuelle, magnétique et olfactive) s’affrontent toujours. Une solution n’est pas encore proche.
En ce qui concerne la théorie olfactive: il y a un nouveau rapport de l’école italienne, qui comme d’habitude est toujours la seule à approuver cette théorie.
Personnellement j’ai beaucoup de difficultés à accepter cet avis puisque les essais ne sont concluants qu’avec des pigeons italiens provenant de leurs laboratoires. Les pigeons italiens devraient donc réagir autrement aux influences magnétiques que les pigeons allemands.
Lorsqu’il s’agit de pigeons voyageurs, je ne vois pas comment des données aussi fondamentales ne pourraient pas être valables pour tous les pigeons qui sont sélectionnés depuis plus de 100 ans sur leur capacité d’orientation. Il en va autrement des caractéristiques d’orientation, qui sont absentes chez les queues-de-paon.
Ce sont ces pigeons blancs que l’on lâche lors d’occasions spéciales (mariages, etc. ..).

 

C’est pourquoi un appel est lancé pour faire cesser ces pratiques car cela correspond à envoyer ces pauvres oiseaux à une mort certaine. A propos de la théorie magnétique, les avis restent partagés. Je remarque qu’une attention accrue est consacrée à la reconnaissance topographique lors du vol (ce dont je n’ai personnellement jamais douté).
Je veux encore insister sur un autre point. De ce qui précède il est clair que le cas des oiseaux migrateurs, avec leur migration, est différent de celui de nos pigeons voyageurs qui rentrent du concours. Ces derniers doivent être capables de s’orienter, mais la volonté, la motivation ont également un rôle à jouer pour rentrer le plus vite possible en ligne directe à la maison.
Il s’agit donc pour les pigeons voyageurs de prendre un certain nombre de décisions différentes, comme la recherche des couches aériennes favorables (cela est également valable pour les oiseaux migrateurs). Mais il y aura toujours des contradictions en ce qui concerne les préparatifs du départ. Les oiseaux migrateurs doivent résoudre individuellement leurs problèmes en ce qui concerne le poids idéal et la date à laquelle ils vont entreprendre le voyage. Au contraire, chez le pigeon voyageur, c’est le colombophile qui détermine où et quand le pigeon devra prester.
Sur lui repose également presque entièrement la préparation alimentaire et l’entraînement.
C’est ainsi que chez le pigeon voyageur se pose le problème du poids idéal. Il ne faut pas perdre de vue que le pigeon est un athlète et doit être en forme pour fournir une bonne prestation.
Le colombophile doit pouvoir préparer ses pigeons pour le moment fixé. Il doit donc sentir comment la forme évolue et suivant ses évaluations adapter sa façon d’agir, comme par exemple supprimer les derniers entraînements à la maison (principalement le matin) et éviter ainsi que ceux-ci ne soient trop’ intenses et trop longs et ne mènent les pigeons à un surentraînement (dans ce cas la meilleure réaction est de tenir les pigeons enfermés 2 à 3 jours).
Il est possible qu’il soit également nécessaire d’adapter la nourriture pendant les deux, trois premiers jours avant l’enlogement et de servir aux pigeons un supplément de petites graines (friandises), une cuiller à soupe par jour d’un mélange de colza, navette, chanvre et avoine pelée.
Les huiles présentes dans ces graines augmenteront les réserves en matières grasses.
Ces dernières constituent presque essentiellement l’énergie nécessaire pour des vols de longue distance du pigeon voyageur.
Il incombe donc au colombophile d’évaluer la forme de ses pigeons. J’ai déjà traité de ce sujet dans quelques articles. J’y ai notamment discuté des signes extérieurs, valables et farfelus, en détaillant tous les indices palpables utilisés par les colombophiles. Je pense également à l’observation précise du comportement du pigeon au pigeonnier et pendant la volée.
L’examen de la tête, des pattes, des plumes et des matières fécales. La palpation des muscles pectoraux et du corps dans son ensemble. Le plus important est une respiration calme et à peine perceptible. Je pense cependant qu’il existe une autre manière d’apprécier la grande forme chez le pigeon. C’est une façon qui a toujours bénéficié de ma part du plus grand intérêt. J’en ai parlé la première fois dans Pigeon Rit août 93 (j’y suis revenu dans Pigeon Rit 6 et 7 en 1995).
L’utilisation massive des graisses comme carburant lors d’efforts musculaires intenses fut démontrée et il y avait forcément un poids idéal aussi bien pour les pigeons voyageurs que pour les oiseaux migrateurs. Le poids idéal du pigeon peut être apprécié grâce à une subtilité. Il faut accepter l’idée que le poids du pigeon lors du lâcher est le même que lors de l’enlogement (ce qui devrait être le cas lorsque les bons soins sont assurés pendant le transport).

 

Dans le cas où un pigeon fournit une prestation de haut niveau à un concours déterminé, le colombophile peut supposer qu’au moment du lâcher l’oiseau jouit d’une condition optimale et a son poids idéal. Si le colombophile a eu la précaution de peser son pigeon au gramme près avant l’enlogement, il connaît donc le poids idéal à obtenir pour ce pigeon lors d’un futur enlogement similaire. Je suis convaincu que ces données de poids peuvent constituer une sorte de forme test, beaucoup plus fiable que tout ce qui est utilisé.
De plus, le retour de l’oiseau à ce poids idéal, constitue la preuve qu’il a récupéré à 100 % du vol précédent. C’est avec regret que j’avoue n’avoir pas eu l’occasion de pratiquer cette stratégie.
Au moment où j’ai arrêté le sport colombophile (en 1975), toutes ces données biologiques indispensables, qui sont à la base de ces réflexions, n’étaient pas encore connues.

[ Source: Article édité par Prof. Dr.G. Van Grembergen – Revue PIGEON RIT ]

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