Nous Devons Penser A L 039 Avenir Pigeon Voyageur
14 octobre 2022 Par admin

Nous devons penser à l’avenir – pigeon voyageur

Nous Devons Penser L 039 Avenir Pigeon Voyageur | Dialogue Sur La Colombophilie

Débutant:
J’entends de plus en plus les colombophiles parler de la santé des pigeons. Tous les médicaments qui existent pour guérir les pigeons ou les préserver de maladies donnent l’impression qu’il “doit” y avoir beaucoup de pigeons malades… ou en voie de le devenir. Crois-tu vraiment que la situation soit si grave?

Victor:
Elle peut devenir très grave et elle l’est déjà dans certains cas où le colombophile se laisse bourrer le crâne par tout ce qu’on lit. Et ici je voudrais dire: heureux les colombophiles qui ne s’y laissent pas prendre et gardent une certaine sérénité d’esprit. Je t’ai déjà plusieurs fois parlé de la santé naturelle qui est à l’opposé de la santé artificielle. Nous avons, nous colombophiles, à faire à des pigeons.
Les faibles, nous pouvons les éliminer, ce qui n’est pas le cas pour des personnes humaines. Dans la nature, c’est la sélection naturelle qui conditionne son avenir.

Débutant:
Qu’entends-tu par santé “artificielle”? A mon avis santé naturelle ou artificielle se valent… puisque dans les deux cas il y a “santé”. Pourquoi alors discuter à ce sujet?

Victor:
Tu aurais raison si le problème ne concernait que le présent.

Débutant:
Mais nous vivons quand même dans le présent… et non dans l’avenir!

Victor:
L’avenir de nos enfants, de nos petits-enfants, ne te paraît-il pas primordial dans notre comportement?
Notre responsabilité doit-elle céder la place à notre égoisme?
Tout comme on affaiblit la race humaine en lui proposant une “santé artificielle” garantie à force d’assistance médicale, il en va de même pour nos pigeons. Tous les 25 ans, il y a une nouvelle génération d’humains. Mais chaque année il y a une nouvelle génération de pigeons. Et que constatons-nous?
La résistance par le système immunitaire diminue constamment chez nos pigeons. La revanche des microbes est terrible, et nous en sommes la cause. Il est urgent de recourir à la sélection naturelle, c.-à-d. par l’élimination des sans valeur.

Débutant:
Ton raisonnement me paraît logique. Mais comment faire alors? Nous savons si peu des critères qui régissent la valeur d’un pigeon, que la sélection me paraît très difficile.

Victor:
C’est vrai, mais il n’est pas certain que tout soit incertain quand nous jugeons de la valeur d’un pigeon. Une chose est à mon avis certaine: le pigeon qui ne dispose pas d’une bonne orientation est un pigeon qu’il faut éliminer. Car à quoi bon qu’un pigeon ait des qualités physiques à nos yeux parfaites, s’il ne peut les utiliser à bon escient, c.-à-d. pour rejoindre aussi vite que possible son colombier par une bonne orientation.

Débutant:
Tu veux dire qu’il faut sélectionner par le panier de voyage?
Car nous ne savons rien de l’orientation qui doit se trouver dans la tête du pigeon: car nous ne pouvons la déceler.

Victor:
Tu vas peut-être rire de ce que je vais te suggérer à ce sujet. Je crois que l’orientation dépend d’un instinct inné. Tous les animaux naissent avec des instincts propres à leur espèce et qui leur permettent de survivre. Ces instincts peuvent se développer par les acquis de l’expérience. Voilà des dizaines de milliers de générations que les pigeons disposent déjà d’un instinct d’orientation et qui s’est développée de génération en génération. La sélection naturelle y a joué son rôle. Les parents qui ne pouvaient pas trouver le chemin parfois long pour chercher la nourriture pour nourrir leurs jeunes ont été éliminés progressivement. Depuis que les pigeons sont soumis à des compétitions sportives, ce processus de sélection s’est développé à une vitesse accrue. On a supprimé les pigeons qui ne se classaient pas. Le colombophile qui sélectionne doit y penser. Nous pouvons tous élever des pigeons quasi parfaits au point de vue physique. A quoi bon s’ils ne disposent pas d’une bonne faculté d’orientation? La santé naturelle et la sélection sur l’orientation, voilà les deux critères qui doivent guider le colombophile lors de la sélection.

Débutant:
A part le panier, il n’y a d’après toi, aucun moyen de déceler la faculté du pigeon à bien s’orienter?

Victor:
Non. Mais je t’ai dis qu’il n’était pas certain que tout soit incertain… Et je pense ici à l’appréciation des qualités physiques d’un pigeon.

Débutant:
Mais pour le colombophile il est intéressant de pouvoir faire la sélection d’après les concours auxquels il participe. Je pense p.ex. aux vitessiers, ou à ceux qui préfèrent le demi-fond, à d’autres qui préfèrent les concours de fond.

Victor:
Toute comparaison est boiteuse. Mais à ce sujet je voudrais te dire que certaines comparaisons ne sont pas boiteuses. Pour la vitesse, le demi-fond et le fond il y a certaines comparaisons qui me semblent logiques. Voyons p. ex. ce que l’on observe en athlétisme. En vitesse (100 ou 200 m) on voit que les athlètes sont très musclés. En demi-fond (400 à 1.500 m) la musculature parait moins évidente. Dans les courses de fond (de 5.000 m au marathon) le poids de la musculature paraît moins important encore.

Débutant:
D’accord. Mais nos pigeons ne courrent pas avec leurs jambes mais volent avec leurs ailes!

Victor:
Et ici tu abordes la difficulté. Nous tâcherons d’en soulever le voile la prochaine fois. L’avenir de notre colombier dépendra en premier lieu de la sélection naturelle sans handicaper celle-ci par une santé artificielle. Une fois qu’on s’est engagé dans celle-ci par une assistance démesurée par des médicaments, on hypothèque l’avenir de sa colonie. Elle dépendra aussi de la sélection de nos pigeons par élimination des défauts physiques, spécifiques aux pigeons que nous avons l’intention de jouer à certaines distances.

Noël De Scheemaecker


Notices:

  • La santé naturelle et la sélection par le panier sont les deux critères qui doivent guider le colombophile lors de la sélection. A quoi un bon pigeon avec des qualités physiques parfaites, s’il ne peut les utiliser pour bien s’orienter. L’orientation est une qualité invisible. Cela se passe dans la tête du pigeon.
  • De plus en plus d’amateurs mettent durant l’hiver leurs pigeons dans une volière. Une bonne cure d’oxygène, rien de tel pour stimuler la résistance naturelle du pigeon.

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ]

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