Balances Pigeon Voyageur
2 octobre 2022 Par admin

Balances – pigeon voyageur

Balances Pigeon Voyageur | Le Coin De La Science

Notre temps est devenu celui de la précision. Ce qu’on préparait “à vue de nez” ou tout au plus à la poignée ou au mètre est maintenant mesuré avec précision. Le millimètre, le milligramme sont maintenant des unités presque grossières puisqu’on recherche dans les fientes des pigeons dopés quelques microgrammes (millièmes de milligrammes) de corticoïdes, que nous apprenons que tel antibiotique se donne au 1/10 de milligramme par kilo de poids vif. Pendant ce temps, on continue à distribuer les graines à la poignée, à la cuillère à soupe etc. Les tractitionnalistes diront qu’ils s’en trouvent très bien comme cela et que leur doigté vaut toutes les balances de la terre. Certes, pour quelques artistes mais qui ne sont pas la majorité, loin de là. Qui n’a pas trouvé tel de ses pigeons trop léger à l’enlogement, et tel autre trop lourd? Et ça veut dire quoi trop léger ou trop lourd? Par rapport à quoi? De grands amateurs ont avancé peser leurs meilleurs pigeons et tenir une statistique étroite des rapports du poids de corps et des résultats obtenus. C’est la logique. Tous les athlètes humains, chevaux de course , sont pesés régulièrement. Certes, la plupart des amateurs reculent devant ce surcroit de travail et préfèrent garder ce côté imprévu des résultats.
Mais ne doutons pas que beaucoup de professionnels de la colombophilie ont incorporé ces données (dans l’ordinateur) pour la préparation de leurs meilleurs pigeons. Plus simplement on peut retenir le principe de la précision dans la distribution de la nourriture.
Même si on n’entre pas dans la précision “au gramme près” pour la distribution des graines, il est nécessaire de bien connaître les quantités distribuées.
La courbe de récupération du pigeon après le concours précédent doit être régulière pour atteindre le poids optimal lors de l’enlogement. Cette récupération progressive permet d’éviter les problèmes que connaissent nombre de veuvagistes avec des veufs qui ne mangent plus la veille de l’enlogement. On a coutume de conseiller l’usage, en début de semaine, de mélanges dits dépuratifs, c’est-à-dire peu riches en protides (ils ne contiennent pas de légumineuses) mais riches en amidon et en cellulose. Ils permettent le balayage de l’intestin (cellulose), la reconstitution des appâts énergétiques directement utilisables (glycogène). Ils font peu appel au foie et aux reins (peu de protides donc d’urée à éliminer).
La pauvreté en protides fait que le pigeon ne refait que peu de muscle et ne reprend que peu de poids. Mais, dès que la ration “veufs” est servie, riche en légumineuses (protides) et en oléagineuses (graisses – lipides) le pigeon reprend rapidement du poids. Mais combien a-t’il mangé?
Lorsqu’on lit les journaux ou les livres de colombophilie, on voit ration le matin 15 grammes, le soir 20 grammes. Dans un reportage, “matin et soir”, pour mon colombier de 40 pigeonneaux, une boîte à pois de mélange! Ça représente combien, une boîte à pois? et 15 grammes, et 20 grammes?
Parce que, lorsqu’on ne sait pas cela, la plupart des amateurs attendris par quelque gourmand ou par quelque indiscipliné, donnent “un petit supplément”.
Une poignée ou deux. Mais ça fait combien une poignée?

Balances.
Et on n’ose pas penser à l’aggravation qu’on obtient quand, au cœur de l’été, les pigeons – dont les besoins caloriques sont déjà moindres puisqu’il fait chaud – se mettent à mâchonner, à éternuer, bref, volent beaucoup moins et mangent toujours autant. On obtient alors en quelques jours des obèses malades: adieu la saison. Tout cela pour dire combien il est utile d’avoir une notion chiffrée de ce qu’on distribue. Bref qu’on a une bonne balance et qu’on s’en sert. Il n’est pas question de peser la ration de chacun, mais de se rendre compte de ce que chacun reçoit.
L’amateur-chercheur peut ainsi varier la quantité de la ration selon, non seulement l’état de corps, mais simplement le gabarit de chaque pigeon.
Un très petit a moins de besoins qu’un fort et quand on a fait l’essai, en nourrissant à la case, on peut atteindre sans problème, à la condition physique optimale de chacun.

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Afin de déblayer le problème, j’ai pesé un certain nombre de contenants habituellement employés dans notre sport. J’ai employé deux types de mélange, l’un d’hiver avec 50% d’orge, l’autre d’élevage avec 35% de légumineuses.(voir cadre)
Hormis les boîtes à conserve pour les distributions collectives, je ne saurais trop conseiller “l’étalonnage” de quelques mesures plastiques comme on en trouve dans les boîtes de sirop, d’aliments bébés etc… On pèse le contenu sur une petite balance et on sait alors mesurer avec une bonne précision la ration individuelle qu’on souhaite servir jour après jour. En trouvant la bonne mesure pour 15 g et une autre pour 20 g, on est sûr de ce qu’on fait.

Doct. Vét. J.P.Stosskopf


Notice:

  • Selon le Dr. Stosskopf il est utile d’avoir une notion chiffrée de ce qu’on distribue aux pigeons. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’amateurs utilisent une cuillère ou une boîte pour nourrir leurs pigeons.

[ Source: Article édité par Dr. J.P. Stosskopf – Revue PIGEON RIT ]

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