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11 décembre 2020 Par admin

Les gouttes pour les pigeons voyageurs

Les Gouttes Pour Les Pigeons Voyageurs | Leçon Pratique

Ce “petit bleu” vole 6 fois en tête, monsieur, “sans gouttes”. Si ce n’est pas un bon, alors…”. En effet, remporter un prix de tête à la fin de la saison avec un jeune pigeon qui n’est pas traité par des “gouttes” est un véritable exploit. Nous en sommes là. Les colombophiles avertis traitant leurs pigeons au moyen de gouttes font mordre la poussière en fin de saison aux autres amateurs.
Il y a encore quelques années, j’étais un spécialiste des jeunes. Actuellement, je ne parviens plus avec mon ancien système à me classer valablement pendant les mois d’août et septembre. C’est une constatation regrettable mais c’est pourtant la vérité. La stagnation en colombophilie n’existe pas. Si on n’avance pas avec son temps, on reste en arrière et on recule.
Cependant, l’évolution ne sert pas toujours le sport. La manière dont les spécialistes préparent actuellement leurs jeunes pigeons pour les concours de fin de saison est dramatique. C’est non seulement de l’exploitation animale, mais cela va à l’encontre de toutes les lois de la nature. Les pigeons traités ne sont peut-être pas tous perdus pour l’avenir mais qu’en sera-t-il du sport colombophile? Nombre d’amateurs ne voient pas comment ils peuvent lutter contre les utilisateurs de “gouttes” et envisagent d’abandonner le sport colombophile. Les autres, moi y compris, iront chez le vétérinaire pour acheter des gouttes.

Mon expérience.
Il y a déjà quelques années que l’on parle de l’utilisation du Ledercort et du Kenacort pour freiner la mue des jeunes pigeons.
J’ai fait un essai de ces produits chez quelques jeunes à la Station d’Elevage pour voir comment l’emplument se déroulerait. Le résultat faisait pitié à voir. Les pigeons s’emplumèrent très mal et eurent une croissance réduite. Quelques-uns crevèrent même dans les nids.
Après cette expérience ma conclusion fut: “Ces produits ne peuvent être employés dans le sport colombophile sans endommager gravement les pigeons.” Je suis toujours de cet avis. Ledercort et Kenacort, utilisés tels quels, sont dangereux pour nos pigeons. Actuellement, il y a quelques vétérinaires qui préparent des gouttes ophtalmiques moins toxiques et qui, cependant, ont la même action inhibitrice sur la mue. Je ne suis pas partisan de cela, mais si l’on veut rester dans le “peloton de tête”, il faut bien y passer. Prudemment et avec méfiance, cette année j’ai testé ces gouttes sur trois jeunes femelles.
J’avais fait mon possible pour choisir trois bonnes femelles, mais pas les meilleures. Je pense que si l’on veut faire des essais, il faut choisir de bons pigeons. Cela ne sert à rien de perdre son temps à donner quelque chose à un mauvais pigeon. Vers la mi-mai, j’ai donc commencé à traiter ces trois femelles avec des gouttes. Jusque la fin mai, elles ont reçu des gouttes une fois par semaine, ensuite deux fois par semaine jusqu’à l’enlogement de Bourges, début août. Entre Bourges (3 août) et La Souterraine (31 août), elles furent traitées trois fois par semaine. Ces trois jeunes femelles, tout en n’étant pas de véritables championnes, ont bien volé. D’autant plus qu’elles furent jouées sans interruption de la mi-mai à fin août. Après quelques concours de vitesse, elles furent engagées 7 fois en demi-fond plus Bourges, Argenton et La Souterraine. Lors de l’enlogement pour La Souterraine, elles n’avaient mué que trois pennes. Les petites plumes de couverture étaient encore bien en place. Elles n’ont pas eu de nid et furent jouées toute la saison en semi-veuvage. Sans gouttes cela n’aurait pas été possible. Les pigeons non traités perdent en juillet leur manteau de plumes.
Fin août, j’ai arrêté le traitement oculaire. Quelques jours plus tard, les pigeonnelles ont commencé une mue intense… Actuellement, mi-novembre, la grosse mue est terminée et elles sont encore sur deux pennes. Elles semblent très bien. La mue est forte, mais s’est déroulée normalement. Ces deux dernières pennes vont certainement muer encore cette année et je pense que la valeur sportive de ces pigeons n’est pas altérée. Après la saison prochaine, je serai fixé sur ce point.

Conclusion.
L’année prochaine, je vais traiter au moyen de gouttes une dizaine de jeunes pigeons. Contre mon gré, mais si je veux rester dans le coup, je n’ai pas le choix. Jusque fin juillet on peut bien se défendre avec le système traditionnel. Au mois d’août et de septembre, les pigeons dont la mue est ralentie dominent les concours. Probablement existe-t-il encore quelque chose de mieux que les gouttes, mais je ne le sais pas encore.
Je suis curieux de savoir comment mes trois jeunes femelles voleront l’an prochain. Le ralentissement de la mue est tout à fait contre nature et cela ne peut donc être bon. Je répète encore une fois que je ne suis pas partisan de tout cela, et pourtant je ne suis pas sûr que les jeunes traités, sans exagération, au moyen des gouttes soient perdus pour l’avenir.
Le travail est énorme. Administrer des gouttes à une colonie de 60 à 100 jeunes pigeons, deux à trois fois par semaine, est une véritable corvée, que je ne suis pas prêt de commencer. Pour moi, le sport colombophile a perdu une partie de sa beauté. Je vais m’aligner sur la masse, mais le revers de la médaille me semble bien laid.

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ] 

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