Le courrier des lecteurs n°24– pigeon voyageur
27 octobre 2025 Par admin

Le courrier des lecteurs n°24– pigeon voyageur

Le courrier des lecteurs n°24– pigeon voyageur

Un amateur de Leuze pose plusieurs questions concernant le C.C.P. : sa valeur thérapeutique, les maladies pour lesquelles il est indiqué, son mode d’administration, la durée du traitement, et s’il doit être utilisé à titre curatif ou préventif.
Il s’interroge également sur le Ronidazole, la sulfadiméthoxine et le Suanovil : à quoi servent-ils, quand les administrer et à quelles doses ?

Réponse :
Veuillez excuser mon retard à vous répondre, j’ai eu de sérieux ennuis de santé.
Le C.C.P. est un mélange de térébenthine, de créosote et d’huile de foie de morue. Autant dire qu’il n’a jamais eu une grande valeur thérapeutique (quel que soit le mode d’administration) et qu’il est aujourd’hui totalement dépassé.

Je vous conseille plutôt d’utiliser :

  • Pendant le couvage de printemps : Ronidazole 10 % à raison de 1,5 g par litre d’eau, associé à un anticoccidien sulfamidé (sulfadiméradine ou sulfadiméthoxine) pendant 5 jours consécutifs dans la même eau.

  • Ensuite, chaque lundi et mardi pendant toute la saison de jeu : Ronidazole 10 % à 1,5 g par litre d’eau, auquel vous ajouterez alternativement :

    • une semaine un anticoccidien,

    • la semaine suivante du Suanovil 50 à raison de 0,5 à 0,6 g par litre (les variations de dose proviennent des différentes concentrations des produits disponibles).

En suivant cette méthode, vous éviterez tout coryza et vos pigeons resteront en parfaite forme.
Bien entendu, cela n’exclut pas la nécessité d’une bonne aération, d’une hygiène rigoureuse et d’une alimentation équilibrée.
Le Corymycol, quant à lui, présente peu d’intérêt.


Mohamed Benjelloun, de Casablanca, souhaite en savoir davantage sur le sel alcalin, le sel de Carlsbad et la composition d’un thé d’orties pour ses pigeons.

Réponse :
Un sel alcalin est, en pratique, un carbonate, un sulfate ou un phosphate : sulfate de soude, carbonate de magnésie, phosphate de soude, etc. Ce sont généralement des produits dépuratifs ou laxatifs.
Le sel de Carlsbad est du sulfate de magnésie.

Les « quatre sels » constituent un mélange à parts égales de :

  • bicarbonate de soude,

  • phosphate disodique,

  • sulfate de soude,

  • et sulfate de magnésie.

Doses d’emploi :

  • Effet laxatif : 1 cuillerée à café pour 2 litres d’eau.

  • Effet purgatif : 2 cuillerées à café par litre d’eau.

Les orties blanches sont tout à fait différentes des orties urticantes : elles ne piquent pas, sont plus petites et possèdent un feuillage plus clair.
Cependant, les orties piquantes ne sont pas mauvaises ; on peut même les consommer cuites !


M. H. Devivier (Vivegnies) aimerait connaître un traitement efficace pour éviter l’apparition de plumes mal formées chez ses pigeons adultes et, plus encore, chez ses pigeonneaux, chez lesquels une légère amélioration a été constatée après la mue.

Réponse :
Votre problème est lié au mécanisme biologique de formation des plumes.
Parmi les éléments nutritifs essentiels — protéines issues des graines (notamment les acides aminés soufrés tels que la méthionine et la cystine), acides gras (linoléique, arachidonique, etc.), minéraux (calcium, magnésium, silicium assimilable) — une vitamine du groupe B joue un rôle primordial : la vitamine B₉ (acide folique).

Cette vitamine est largement répandue dans la nature (épinards, salade, cresson, levure de bière, etc.) et les pigeons n’en manquent généralement pas, sauf en volière lorsqu’ils ne disposent pas de verdure.

Cependant, l’acide folique est également indispensable à la croissance de nombreux microbes et parasites.
C’est pourquoi certains médicaments ont été développés pour agir contre ces agents pathogènes en bloquant leur utilisation de l’acide folique : pyriméthamine, diavéridine et triméthoprime.
Parmi ces trois produits, la pyriméthamine influence le plus la croissance du plumage. Elle est souvent associée à des sulfamides anticoccidiens, ce qui permet d’en réduire la dose.

Toutefois, ces traitements peuvent provoquer sur le plumage :

  • un blanchiment temporaire, dû à l’arrêt de la production de mélanine ;

  • une fragilisation de la hampe et une atrophie du picot ;

  • une perte partielle des barbes et barbules, donnant un aspect de plume effilochée ;

  • et, en cas de traitement prolongé, des cas de non-éclosion des plumes (pigeonneaux « hérissons ») ou de pica (les parents arrachent les plumes des jeunes).

Tous ces troubles disparaissent après l’arrêt de ces produits (vérifiez leur composition) et le plumage redevient normal à la mue suivante.
L’administration d’acide folique (type Foldène) ne présente, quant à elle, aucun intérêt particulier.

[ Source: Article édité par Dr. J.P. Stosskopf – Revue PIGEON RIT ]

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