Conseil n°23 – pigeon voyageur
31 juillet 2020 Par admin

Conseil n°23 – pigeon voyageur

Conseil N 23 Pigeon Voyageur | Conseils Du Mois

Conseil n°23 – pigeon voyageur

La sélection

Pendant et immédiatement après la saison de jeu, vous avez peut-être déjà envoyé des pigeons à la cuisine. En septembre, il est grand temps d’effectuer la sélection définitive. Chez moi, la sélection s’effectue sur trois critères : à l’oeil, à la main et sur base du tableau de résultats.

1. Tout d’abord, j’observe mes pigeons avec attention durant quelques jours. Lesquels sont parfaitement sains? Lesquels ont un regard intelligent? Quels sont ceux qui ont les morilles les plus blanches? Qui ont des pattes propres? Qui brillent le plus? Qui muent bien? Qui font les plus belles fientes? J’élimine à vue les pigeons qui ont l’air tristes et abattus. Pourquoi j’agis ainsi? Simplement parce que j’aime les beaux pigeons débordants de vie.

2. La seconde phase me prend une après-midi ou une soirée : sélectionner à la main. Je sélectionne surtout sur la qualité du plumage, car cela est un signe de santé et permet de glisser plus facilement dans l’air. Les pigeons à la plume sèche doivent disparaître. J’aime aussi les pigeons d’un beau gabarit qui remplissent la main sans être gras. Les pigeons gras et maigres doivent aussi s’en aller tout comme ceux qui ont une mauvaise constitution. Ensuite, j’ouvre le bec pour inspecter la gorge. Le larynx doit être raisonnablement gros, de forme ovale et de couleur rose ou rouge pâle. La langue ne doit pas se lever et ne peut empêcher de voir le larynx. Les gorges largement ouvertes doivent disparaître sans pardon. Pourquoi? Tout simplement parce que je souhaite seulement avoir des pigeons sains et à la constitution solide.

3. La troisième et ultime phase de ma sélection est basée sur les résultats d’élevage et sur mon tableau de prix, un grand cadre reprenant tous les résultats de tous les pigeons. J’y barre les numéros de bague des pigeons ayant déjà rejoint la cuisine et je note les numéros des pigeons avec lesquels je n’ai pas joué (producteurs, femelles de veuf, jeunes d’été). Les pigeons dont j’ai un ou plusieurs bons voyageurs ou éleveurs peuvent rester. Dans le tableau de résultats, je regarde quels sont les pigeons qui ont satisfait à mes critères de fond. Pour les yearlings, je demande 2 prix de 3 voyages entre 500 et 960 km et pour les vieux, 2 prix de 3 concours entre 500 et 1150 km. Je ne déroge jamais à ces principes. Je sélectionne encore les pigeonneaux sur base de leurs résultats au-delà de 300 km et, si cela n’est pas possible (par exemple avec ceux qui muent trop vite ou les jeunes d’été), sur base de leur qualité de plumage et l’aspect sain de leur gorge comme exposé aux points 1 et 2.

Bien que je sois un partisan de la théorie alaire, je n’en tiens pas compte dans ma sélection. Il en va de même pour le dos, les yeux, les muscles, la fourche, etc. Je veux d’abord remporter des prix, puis ensuite m’amuser avec ces théories. Avant j’agissais autrement, mais je remportais moins de prix. A cette époque, je mettais la charrue avant les boeufs comme le font beaucoup de colombophiles. Si des pigeons remportent des prix, alors leur aile, leur dos, leur fourche, leur oeil, leurs muscles, etc. sont bien assez bons, mais l’inverse est rarement vrai. Je sélectionne aussi jusqu’à avoir quelques casiers vides, car si tous les casiers sont occupés, je trouve le colombier trop rempli. Mes colombiers ne sont pas des appartements. Qui joue la vitesse ou le demi-fond peut se baser sur un nombre de kilomètres/prix pour sélectionner, par exemple 1000 ou 2000. Un prix (de tête) ne signifie rien quant à la qualité du pigeon, car ce prix doit être confirmé par d’autres.



Une bonne mue est une question de santé et d’alimentation.

Je joue avec des pigeons comme tout le monde, je veux dire avec des pigeons sans pedigrees ronflants. Je m’attache à remporter un bon pourcentage de prix par 4. Qui ne se contente pas de cela doit sélectionner sur base des prix de tête et des prix par 10.

Médicaments

Il y a quelques années, j’ai dû consulter un spécialiste pour une affection de la peau. La pommade qu’il me prescrivit m’aida, mais, après quelque temps, le problème revint. De nouveau de la pommade avec des résultats. Nouvelle rechute, encore de la pommade et visite chez le médecin traitant pour une nouvelle prescription. Toujours de la pommade et un nouvel échec. Mon médecin de famille me dit alors : “Ce dermatologue pourrait être un excellent professeur, mais tu vas détruire la résistance naturelle de ta peau. Je te conseille de cesser de mettre de la pommade, de supporter les démangeaisons durant quelque temps et alors la souplesse de ta peau reviendra.” J’ai fait comme il me disait et je dus me rendre à l’évidence : il avait raison. Suite à cet événement, j’ai repensé à ce que je lis dans les reportages ou ce que me racontent beaucoup de colombophiles au sujet des cures. Plus vous faites de cures et plus la résistance naturelle de vos pigeons diminue.
Pour ma part, je ne vais pas chez le vétérinaire, car je trouve que cela est trop coûteux pour un hobby. Les pigeons qui ne me semblent sains, je les élimine immédiatement et cela tout au long de l’année. Je ne donne des cures que durant la saison de jeu et encore avec beaucoup de parcimonie : mes veufs reçoivent chacun trois fois un Spartrix (contre la tricha) et trois fois de l’Orni Spécial (pour les voies respiratoires), c’est-à-dire en préparation d’un concours de fond. Leurs femelles sont, elles, traitées deux fois avec du ronidazole contre la tricha afin de préserver mes veufs lors du rapprochement des sexes. Entre deux saisons de jeu, je ne donne rien hormis une cure de Parastop à tous mes pigeons.

Evaluer les prix

Cette année, en première cession des études de médecine et de dentisterie, seul un étudiant sur quatre a réussi. “C’est terriblement sévère”, disent les gens et ils admirent ceux qui ont réussi. En colombophilie, avec les prix par 4, nous sélectionnons aussi sévèrement et pourtant on entend encore beaucoup de colombophiles parler de “petits prix”. Je suis toujours heureux avec un prix, même sur la dernière page du résultat, car même là, on devance encore 75% de ses concurrents.



Evaluer les gens

A la fin de la saison, n’oubliez pas de remercier les membres de la direction et les autres bénévoles qui offrent bien des heures afin de vous permettre de jouer aux pigeons. N’oubliez pas non plus de remercier votre conjoint et vos enfants. Et n’oubliez pas de féliciter vos concurrents avec une belle prestation. Les pleurnichards et les jaloux feraient mieux de se choisir un autre hobby.

[ Source: Article édité par M. Jaak Nouwen – Revue PIGEON RIT ] 

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