coccidiose et la trichomoniase chez les pigeons
11 juillet 2021 Par admin

La morve, la coccidiose et la trichomoniase chez les pigeons

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A part les poquettes qui n’empêchent pas les pigeons atteints de faire des prix, même en tête, trois maladies sont responsables, au printemps et en été, de la difficulté que le manager éprouve de mettre ses oiseaux en forme ou de les y maintenir.
La première est la. morve. Je la cite en premier lieu parce que c’est elle qui, habituellement, apparaît la première, sitôt les volatiles mis à l’entraînement avec des pigeons d’autres amateurs. La première aussi qui atteint les oiseaux qui doivent voler par temps humide.
Ce qui est remarquable, c’est que la morve sévit très souvent encore quand les pigeons doivent revenir par temps chaud.
Il me souvient que Fernand Colman qui fut un spécialiste tel qu’on attendra sans doute encore longtemps pour en trouver un pareil, bien qu’il ne fût pas vétérinaire et moins encore un connaisseur de pigeons au point de vue sportif, m’a montré maintes fois des sujets en grande forme apparente et qui, pourtant, étaient légèrement morveux. Mais si légère que fût l’atteinte de la maladie, elle n’en empêchait pas moins ses meilleurs veufs de se classer d’après leur valeur.



L’amateur croit que si l’on appuie fortement sur les narines d’un pigeon atteint de coryza (synonyme de la morve), il en sortira des mucosités. Ce n’est pas impossible mais, dans ce cas, la maladie aurait déjà pris une forme violente. Il est d’ailleurs à déconseiller vivement d’appuyer fort sur les narines d’un pigeon. L’intérieur en est très sensible et s’irrite facilement, ce qui a souvent pour conséquence de provoquer la morve, chez des pigeons qui ne l’ont pas encore.
Narines et bordures des yeux franchement blanches et absolument sèches, cela signifie, neuf fois sur dix, que le volatile en question n’est pas atteint. Une très légère pression sur ses narines montrera que l’intérieur est bien sec aussi Dans le cas contraire et sans qu’il y ait le moins du monde
écoulement ou mucosités (séchées ou non), on peut considérer le sujet comme légèrement atteint.
Que faut-il faire pour le guérir? L’enfermer tout simplement au colombier lorsque le temps est humide. Deux ou trois jours sans voler (même plus) ne font aucun tort à la condition et à la forme des oiseaux. Bien entendu, il faut nourrir peu les sujets qui ne font pas d’exercice. Supprimer momentanément les grosses graines et les albumineuses. Une formule qui convient à merveille est celle du mélange dépuratif avec de la levure de bière.
Un autre signe du coryza et qui fait supposer que le mal est arrivé à un stade déjà plus avancé, est le baîllement fréquent, le grattage des narines et les éternuements. Ne pas conclure trop vite, cependant, car un pigeon éternue lorsqu’il y a de la poussière dans l’air. Si cette poussière est irritante, il se grattera le nez aussi. Enfin, le baîllement peut être un indice d’encombrement des voies digestives, ce qui n’a rien à voir avec la morve ni avec n’importe quelle maladie.
Si vos pigeons baîllent, commencez par les laisser une journée sans nourriture. Neuf fois sur dix, le tube digestif étant débarrassé, les belements disparaitront.
Au troisième stade, les narines pâlissent, perdent la poussière qui les couvre, deviennent grises et même humides. En ouvrant le bec, on aperçoit comme un fil. Cette glaire peut provenir également d’une alimentation défectueuse ou excessive. Mais ce qui ne trompe pas. c’est le changement de la couleur des muqueuses du bec et de la gorge. Parfois, elle pâlit et ceci peut être encore un signe d’anémie, consécutive à la morve ou à une autre maladie.
Quand les pigeons en sont à ce point, une intervention énergique s’impose. Il existe maintenant des médicaments d’une grande efficacité contre le coryza. Consultez un vétérinaire pour le traitement. De toute manière, il ne faut jamais négliger les moyens préventifs. hygiéniques que j’ai cités: pas de sorties par la brume, le brouillard et moins encore la pluie, nourriture fort légère, nettoyage fréquent des abreuvoirs et. si possible, abreuvoirs individuels.
Il y a des colombophiles négligents qui laissent aller les choses plus loin encore. Dans ce cas, les oiseaux hérissent le plumage parce qu’ils ont froid (parfois aussi parce qu’ils sont fiévreux). perdent de leur prestance. semblent découragés (ils le sont parfois réellement), n’ont plus de poudre sur les rémiges et moins encore de taches d’huile.
Surveillez minutieusement votre installation et voyez s’il n’y existe aucun courant d’air, En aucun cas. ne permettez à l’air humide d’y pénétrer. Au besoin, fermez la rentrée et aérez d’un autre côté, pour barrer la route au froid.
La deuxième maladie qui empêche les pigeons de monter en forme ou d’y demeurer, est la coccidiose. Ce sont encore les brusques changements de température et l’humidité qui la rendent virulente. Quelques coccidies dans le corps d’un pigeon n’y font guère de mal. Le danger ne se précise que si les parasites se multiplient. A ce propos, j’attire très vivement l’attention de mes lecteurs sur un point capital: le danger de mettre un antiseptique quelconque dans l’eau de boisson. L’antiseptisme est sans pouvoir contre les coccidies mais il tue des microbes qui en sont adversaires et, de ce fait, favorise le déclenchement aigu du mal. Il est conseillé de faire une fois par an une analyse microscopique des excréments. Si l’infection de la coccidiose est grave, un traite-ment s’impose ainsi que certaines mesures d’hygiène (désinfection du plancher).
Un ennemi mortel des coccidies est le soleil. Si vous pouvez le faire entrer directement au colombier (sans verre qui arrête les rayons ultra-violets), vous pouvez être sûr que la coccidiose ne fera pas de progrès.



Deuxième ennemi mortel: le sel de cuisine. Deux fois, à quinze jours d’intervalle, nettoyez votre plancher et le fond des casiers, avec une solution de sel à 15% dans de l’eau bouillante. Séchez un quart d’heure plus tard avec du blanc de pigeonnier et vous pouvez laisser rentrer les oiseaux que vous aurez mis dehors pendant l’opération.
La première fois, le sel extermine les parasites qui doivent sortir du corps du pigeon pour achever leur évolution. La deuxième fois, vous exterminez ceux qui étaient encore à l’intérieur et il vous suffit de maintenir les locaux absolument propres et secs pour éviter une réinfection.
Si vous avez des corniches sales à proximité, n’hésitez pas à les faire recouvrir de treillis. Vous aurez vite regagné la petite dépense que cela peut entraîner.
Reste la trichomoniase qui est une maladie très répandue. Elle est provoquée par des organismes à une seule cellule qu’on appelle: trichomonas. Dissipons tout de suite un malentendu possible. L’emploi d’un antiseptique dans l’eau ne sert pas plus à tuer les trichomonas qu’à tuer les coccidies. Mais il peut tuer ce qu’on appelle de bons microbes qui vivent dans l’appareil digestif du pigeon et tiennent les mauvais en respect.
La trichomoniase ne doit pas atteindre une forme aigüe et facilement reconnaissable pour empêcher les pigeons atteints de faire des prix. Les oiseaux adultes et surtout les veufs qui ont eu des jeunes atteints de jaune (communément on dit toujours erronément de muguet), ont toutes chances d’être porteurs de trichomonas.
Tant qu’on n’en exige pas d’efforts inhabituels, il n’y paraît rien ou pas grand chose. Mais il suffit d’une rude étape, couverte par la pluie ou par le froid, pour que le mal devienne virulent. Bien des fosses nasales irritées, des nez sales, des paupières humides, des yeux larmoyants, des points blancs non calcifiés (non entourés d’une couche de chaux qui les rend inoffensifs) doivent faire penser à la trichomoniase.
Il existe aujourd’hui d’excellents médicaments pour traiter les pigeons atteints de trichomonias.
Traquez l’humidité au colombier et ne tolérez pas de gouttières sales dans les environs. A ce prix, vous aurez porté des coups terribles à deux des plus redoutables ennemis de la forme: la coccidiose et la trichomoniase.

[ Source: Article édité par M. Henry Landercy – Revue PIGEON RIT ] 

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