Le courrier des lecteurs n°2– pigeon voyageur
19 avril 2020 Par admin

Le courrier des lecteurs n°2– pigeon voyageur

Le Courrier Des Lecteurs N 2 Pigeon Voyageur | Le Coin De La Science

Question de M. Motte d’Auderghem:
Mes pigeonneaux grandissent bien jusqu’à prêt voler. Ensuite ils ne mangent plus, se mettent en boule, perdent l’équilibre et rejettent la tête en arrière. Il m’en reste deux de vingt. Côté adultes aucun problème.
J’ai donné du Tricho Plus, du Coxy Plus, de la levure de bière et de l’huile d’ail.
Je suis dépassé! Aidez-moi s. v.p.
Un grand merci d’avance.

Réponse:
Plusieurs hypothèses.
Pour des certitudes, un examen approfondi de laboratoire de bactériologie serait nécessaire (pigeonneau non traité porté au laboratoire immédiatement après la mort – ou juste avant).
1. Avez-vous, en même temps que cette mortalité, des accidents d’élevage ou physiques sur d’autres pigeons: boiteries, mal d’aile, diarrhée, mortalité en coquille vers 10-12 jours de couvage? (= paratyphose)
2. Je pense que vos éleveurs sont vaccinés contre la paramyxovirose et que vous n’avez eu aucun cas depuis quelques mois.
3. Donnez-vous régulièrement du sel (dans le grit ou sur la verdure) à vos éleveurs? C’est très important.
4. Enfin la circovirose (le “Sida» du pigeon) peut être évoquée, mais demanderait un diagnostic de laboratoire.

 


Question de M. Leonard de Bolland:
Mes pigeonneaux donnent l’impression de mâcher du chewing-gum.
Un vétérinaire m’a prescrit une cure de 5jours contre l’ornithose et le résultat fut positif: 42 prix de 94 engagés.
Pouvez-vous me conseiller comment faire à l’avenir?

Réponse:
Quand un traitement a bien réussi, il faut le renouveler de temps à autres, le germe pouvant rechuter. Les conditions générales de la vie des pigeons influent évidemment sur d’éventuelles rechutes: fatigue, élevage, mue, modifications intempestives au colombier (on ne change rien à un colombier où on fait des prix). Il faut aussi surveiller les éventuelles attaques de la trichomonose, en faisant toutes les 2-3 semaines pendant la saison des concours un petit traitement (2-3 jours de suite) de Ronidazole.


Question de M. Cuisinier d’Honnelles:
J’ai deux mâles, frères de nid qui font régulièrement des fientes plates.
A l’élevage j’éprouve du mal à mener leurs jeunes jusqu’au sevrage.
Lorsque je traite cela va bien quelques jours, puis cela recommence. Les pigeonneaux volent bien pourtant.
Pouvez-vous me donner un conseil pour améliorer cette situation?
Je vous remercie d’avance.

Réponse:
Il est fréquent que des pigeons très nerveux aient de mauvaises fientes. Cela n’implique pas que leurs jeunes soient ratés. Vous ne me donnez guère de détails sur les symptômes que présentent ces jeunes ratés: diarrhée, maigreur, mortalité, abcès? Il me faut des détails pour vous proposer une opinion et une solution à ce problème.


Question de M. Breny d’Arlon:
J’ai lu qu’il est dangereux de vouloir maintenir une température de 20° C au colombier à l’aide de plaques chauffantes.
Le même article m’apprend qu’il faut être patient et attendre la chaleur naturelle pour atteindre la forme.
Est-ce aussi votre avis?

Réponse:
Tous les amateurs que j’ai connus, ayant installé un chauffage central au colombier, n’y ont trouvé aucun avantage et leurs succès ont été inférieurs à ce qu’ils avaient connu avant.
Je pense surtout que le problème est extrêmement complexe.
Si on met un chauffage assurant, mettons 20° C dans les colombiers, force est de fermer les arrivées d’air, d’où aération insuffisante et apparition de phénomènes respiratoires incompatibles (même s’ils restent bénins et peu apparents) avec les succès. Par contre, l’usage des plaques chauffantes dans les colombiers au printemps assure de la douceur au niveau du plancher (les pigeons s’y couchent avec un visible plaisir) et aussi une aération ascendante, l’air plus chaud au niveau de la plaque montant régulièrement. Mais nous sommes loin des 20° C. Le zéro thermique du pigeon (température à laquelle il ne doit ni se réchauffer ni se ventiler pour faire baisser sa température par temps chaud) est de l’ordre de 22° C. On voit cela à la diminution de l’appétit, à une plus grande activité etc. Mais si la volée se fait par 10 ou 15° de moins, le choc physiologique est important et tenir le colombier chaud ne sert alors à rien.

 


Question de M. De Laere de Jemeppe-sur-Meuse:
Depuis 50 ans que je pratique mon hobby, 2001 fut ma plus mauvaise saison.
Une analyse à l’Université vétérinaire à Liège a révélé de la trichomoniase et le traitement ad hoc a été fait.
Les pigeons continuent à tomber au toit avec le bec ouvert après la volée.
Pourriez-vous m’aider s. v.p.
Merci d’avance.

Réponse:
Vos déboires tiennent à la trilogie classique, maintes fois détaillée: aération – trichomonose – complications microbiennes ou virales.
Vous avez lu cent fois le test d’aération.
Il est toujours primordial et devient vital par temps très chaud.
Quelle que soit la saison, le mouvement d’air permanent est une nécessité. Je conseille de supprimer le faux plafond (vous pouvez doubler le toit opposé à la trappe, en accolant les plaques aux tôles ou aux chevrons), de ménager des ouvertures dans le toit – doublé à l’opposé de la trappe – vasistas toujours ouvert – tuiles chatières.
Ne jamais fermer les fenêtres et ne pas doubler les spoutnicks avec des vitres plastiques.
90 % des amateurs déçus, refusent d’admettre le manque d’aération. Mais, à partir du moment où cela ne va plus, que risquez-vous d’essayer les modifications que je vous propose. La trichomonose est une constante des irritations nez, gorge, oreilles, yeux.
Il faut la combattre régulièrement au moyen non seulement d’un traitement d’attaque, mais encore par des rappels hebdomadaires de deux jours consécutifs. Ce traitement n’a aucune incidence sur le rendement sportif immédiat. .. Le Ronidazole à la dose de 125 à 150 mg du produit actif par litre d’eau (ou 1,25 à 1,5 g de ronidazole à 10 % par litre) est le meilleur remède. Les complications microbiennes ou virales (ou les deux) aggravent considérablement le tableau clinique du mal.
Certaines souches sont très contagieuses (danger au panier). Ces microbismes seront traités par des antibiotiques (Amoxicilline Tetracyclines – Baytril) étant entendu que le succès de la cure dépend de la sensibilité du ou des germes en cause à ces antibiotiques.
En cas d’échec, il faut en utiliser d’autres (Tiamuline – Tylosine – Lyncospectine etc.). Tout cela pendant un temps suffisant (au moins cinq jours) et après un premier succès avec des rappels fréquents (3 jours toutes les 2 semaines). Chaque point énuméré ci dessus, est une obligation si on veut réussir.
Le quatrième point est. .. la patience, les cas chroniques nécessitant de multiples rappels, donc du temps.
Les symptômes disparus, l’amélioration des volées seront les premiers éléments visibles du succès du traitement.

[ Source: Article édité par Doc. Vét. J.P. STOSSKOPF – Revue PIGEON RIT ]

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