Le courrier des lecteurs n°3– pigeon voyageur
28 octobre 2025 Par admin

Le courrier des lecteurs n°3– pigeon voyageur

Le courrier des lecteurs n°3– pigeon voyageur

Un lecteur flandrien m’a posé quelques questions par écrit.
Il explique avoir vécu intensément dans le milieu sportif avant de s’engager dans le sport colombophile. Je ne l’ai jamais rencontré, mais la teneur de son message me laisse penser qu’il s’est investi corps et âme, avec la ferme intention d’atteindre le « top » à tout prix. Ce ne sera pas facile, mais ce n’est pas impossible non plus pour celui qui s’y consacre avec persévérance. Il faut travailler dur et avec conviction pour récolter des succès en colombophilie.


Question

Faut-il que je désinfecte mes pigeons dès leur retour du concours, ou vaut-il mieux leur donner d’abord des électrolytes durant quelques heures ou toute la journée, avant de procéder à la désinfection le lendemain ?

Réponse

Je ne puis répondre en deux phrases.
À la lecture de certains reportages, je remarque que plusieurs amateurs ajoutent un désinfectant à l’eau de boisson au retour des concours, sans jamais préciser le nom ni la composition du produit. Certains vétérinaires préparent eux-mêmes des désinfectants qu’ils jugent utiles, mais la récente modification de la législation rend leur tâche plus difficile.

Reste à savoir : qu’est-ce qu’un désinfectant ?
Pour les uns, c’est un remède contre la trichomonose ; pour d’autres, un antibiotique ou un médicament anticoccidien. Parfois, on combine les deux. La plupart des amateurs qui administrent un désinfectant ignorent en réalité de quoi il s’agit.

On peut sans problème donner du ronidazole ou du métronidazole contre la trichomonose au retour du concours, en les associant à des électrolytes. Il faut se rappeler que les pigeons ayant volé par temps chaud boivent davantage qu’à la normale après leur retour.

Il n’est pas nécessaire de traiter chaque semaine contre la trichomonose. La plupart des amateurs le font pendant deux jours toutes les trois semaines durant la saison sportive. D’autres préfèrent passer régulièrement chez le vétérinaire pour un petit contrôle.

Traiter ou « désinfecter » contre la coccidiose au retour du concours n’a pas de sens. Ceux qui rencontrent des problèmes de coccidiose ne doivent pas chercher à les résoudre par une médication répétée, mais plutôt en éliminant la cause, c’est-à-dire en maintenant une hygiène parfaite dans un colombier sec et bien ventilé, où la coccidiose se développe difficilement.

Pour ma part, je n’ai jamais eu à traiter contre la coccidiose, et je connais nombre d’amateurs qui n’ont jamais rencontré ce problème.

Je suis opposé à l’administration d’antibiotiques au retour du concours. L’antibiotique est un outil précieux pour soigner des pigeons malades, mais il ne faut pas en abuser. L’usage irréfléchi et répété d’antibiotiques affaiblit le système immunitaire du pigeon. Et lorsque vos pigeons tomberont réellement malades, même le meilleur vétérinaire ne pourra plus vous aider.

En conclusion, la distribution d’électrolytes au retour du concours, surtout par temps chaud, est indispensable.
Si vous souhaitez administrer un désinfectant quelques heures plus tard ou le lendemain, soyez attentif et vérifiez bien ce que vous donnez.

On peut traiter sans problème contre la trichomonose avec du ronidazole ou du métronidazole, tout en ajoutant des électrolytes au retour du concours.


Question

Quelles vitamines employez-vous, et quel jour faut-il en donner si l’on doit enloger le jeudi, le vendredi ou le samedi ?

Réponse

Si votre complexe vitaminé est complet, le jour n’a pas d’importance.
On n’aime pas que je cite des marques dans mes articles chez Natural, mais je vais tout de même répondre concrètement.
Comme je travaille chez Natural et que je connais parfaitement leurs produits, j’utilise régulièrement le Naturavit Plus. C’est un excellent complexe vitaminé, et il reste abordable.

Dans ma colonie, les pigeons reçoivent des vitamines chaque mardi, en même temps que du Sedochol, quel que soit le jour de la mise au panier.


Question

Selon vous, que peut-on ajouter de mieux à l’eau de l’abreuvoir un jour ou deux avant la mise en loge ?

Réponse

Ne croyez surtout pas qu’il soit nécessaire d’ajouter quelque chose à l’eau tous les jours. Les pigeons apprécient aussi l’eau claire.
Si vous souhaitez toutefois varier, vous pouvez remplacer l’eau par une tisane, du Naturaline, du vinaigre de cidre de pomme ou d’autres préparations naturelles similaires. Ce sont de bons produits qui contribuent à maintenir les pigeons en bonne santé, sans risque d’effet négatif.

Personnellement, j’utilise de l’ail frais le mercredi et le jeudi de préférence. J’écrase une gousse pour 2,5 à 3 litres d’eau, à laquelle j’ajoute trois cuillères à soupe de Naturaline.
Lorsque l’eau est additionnée d’ail frais, il faut la renouveler deux fois par jour, de préférence avant les repas, afin d’éviter toute fermentation.

De temps à autre, je donne également de l’Aviol pendant deux jours consécutifs : cela améliore la condition physique.
Il ne faut pas en donner trop. La dose recommandée est d’une cuillère à soupe par litre d’eau en saison de concours, mais les pigeons n’en boivent généralement pas autant. Je me limite à une cuillère à café – la même proportion que pour l’ail.
En colombophilie, il ne faut jamais exagérer : trop de produits risquent de détourner les pigeons de l’abreuvoir.


Question

Je donne de la levure de bière et de l’huile d’ail durant deux jours après chaque concours. Puis-je faire de même avant la mise au panier, ou vaut-il mieux donner de la créatine ?

Réponse

Des produits comme la levure de bière et l’huile d’ail peuvent être donnés à tout moment. Comme vous, la majorité des amateurs les utilisent les premiers jours après le concours.
Je n’ai pas d’expérience personnelle avec la créatine. Il paraît que ce produit augmente la puissance musculaire, mais je ne l’ai jamais employé. Je ne peux donc pas vous le recommander avec certitude, mais vous pouvez toujours faire un essai : vous ne risquez pas de mal faire.


[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ]

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