La vitalité du pigeon voyageur
21 octobre 2021 Par admin

La vitalité du pigeon voyageur

La Vitalite Du Pigeon Voyageur | La Vitalité Du Pigeon Voyageur | Dialogue Sur La Colombophilie

Débutant:
Dans notre précédent dialogue ‘Sur la mise au veuvage des pigeons‘, tu as attiré mon attention sur l’importance de l’aération du colombier des veufs pendant l’élevage. Cela m’a fait réfléchir. J’ai compris que la pureté de l’air est une condition indispensable pour la santé des pigeons et j’ai donc effectué quelques changements à mon colombier. Mais j’ai l’impression que mes pigeons vont avoir froid cet hiver.

Victor:
Tant mieux! L’air froid ne peut leur faire aucun tort pourvu que le colombier soit sec, qu’il n’y ait pas de ‘courant’ d’air et qu’on puisse, la nuit tombante, protéger partiellement les pigeons en diminuant l’admission d’air froid. Il ne faut jamais oublier que la vitalité du pigeon est conditionnée par la force de résistance aux facteurs extérieurs.

Débutant:
On affaiblit donc le pigeon quand on le ‘dorlote’?

Victor:
Comment voudrais-tu qu’un pigeon résiste à la maladie si on sape ses forces de résistance vitale. Cette force là, on ne peut la remplacer.



Débutant:
II y a tout de même des médicaments pour toutes les maladies des pigeons…

Victor:
Oui, excepté contre la plus grande: la diminution de leur pouvoir de résistance aux maladies. Si les médicaments pouvaient vraiment guérir infailliblement, comment se fait-il alors que tel sujet guérisse et tel autre ne guérisse pas?

Débutant:
Sans doute parce que le premier a plus de résistance que l’autre!

Victor:
N’est-il pas logique alors de veiller surtout à sauvegarder la résistance de nos pigeons en d’autres mots, à maintenir intacte leur vitalité?

Débutant:
Mais comment cela peut-il dépendre de nous?

Victor:
En tout premier lieu en ne recourant à des médicaments qu’en toute extrémité, et à titre tout à fait exceptionnel.

Débutant:
Et les ‘cures’ avec certains produits, contre certaines maladies, je pense à la trichomoniase, à la coccidiose, aux vers capillaires… faut-il abandonner tout cela? Et la vaccination contre la diphtérie et les poquettes?

Victor:
Entendons-nous bien. J’ai dit qu’on ne doit recourir aux médicaments qu’en toute extrémité, c.-à-d. lorsque nos voyageurs sont atteints par une infection quelconque, et après qu’un examen sérieux par un vétérinaire aura permis de spécifier la maladie. Car si nos producteurs — ceux sur lesquels nous devons bâtir notre race — ne peuvent résister d’eux-mêmes, sans médicaments ni cures, aux maladies, il vaut mieux chercher des pigeons plus résistants —chez des colombophiles qui n’ont jamais ‘chipoté’ qui n’ont jamais ‘dérangé’ la nature.

Débutant:
Et nos voyageurs, ceux-là on peut à la rigueur les ‘soigner’?

Victor:
Oui, mais il faut se méfier de parents dont les jeunes doivent être ‘soignés’ —car la vitalité est tout aussi héréditaire que n’importe quelle autre qualité. J’ose prétendre que les hauts et les bas de tant de colombiers résultent du fait qu’à la base il y a eu péché contre la force de résistance du pigeon. Ce péché c’est un peu `le péché originel’ chez l’animal, mais un péché commis par le colombophile.
J’ai un ami qui maintenant est récompensé d’une décision qu’il a prise il y a trois ans. Fatigué de donner cure sur cure à ses pigeons, et n’arrivant pas à bien se classer malgré toutes les peines qu’il se donnait, il décida un jour de ‘ne plus rien donner’. Car il se rendait compte qu’il était la victime d’un cercle vicieux dont il ne pouvait plus sortir `artificiellement’. Il suivit alors le conseil d’un ami. Après une saison tout aussi décourageante que les autres, il mit tous ses pigeons dans une grande volière, complètement ouverte sur le devant, mais protégée par le mur de son jardin qui était à 5-6 mètres. Ils y demeuraient de fin août au début mars. Puis il accoupla ses pigeons — et cette année il connut les plus beaux succès de sa carrière.



Débutant:
Je connais cette histoire…

Victor:
Mais ce qu’il faut en retenir c’est ce qu’il me dit en souriant: “J’ai réappris à mes pigeons à vivre naturellement… et à souffrir!”
Sachant que depuis quelque temps, j’étais moi-même un peu ‘hors forme’, il me passa le livre du docteur R. Jackson “Ne plus jamais être malade”. Lis cela et tu retrouveras la forme!
J’ai suivi son conseil — et pour nos lecteurs colombophiles je reprends un texte à la page 26:
“Nous autres médecins, nous faisons bien à l’occasion cette concession à l’honnêteté que de reconnaître qu’une guérison est l’oeuvre de la nature. Mais combien peu en réalité nous étudions cette nature et ses réactions! Combien nous sommes enclins toujours à nouveau à recourir à des moyens artificiels dans nos traitements! Combien peu nous respectons les lois de la nature, alors qu’en les suivant nous nous libérerions nous-mêmes complètement des maladies. Combien peu nous observons les volontés de la nature dans les animaux! Ces créatures sont soumises aux mêmes lois de vie et de mort que nous autres humains. Les bêtes peuvent tomber malades, et elles tombent malades lorsque leurs conditions de vie leur sont imposées par l’être humain. C’est le cas tout particulièrement de certains animaux domestiques choyés et gâtés, qui tombent d’autant plus souvent malades qu’on les gâte davantage. Mais une fois malades, ils s’adaptent à la situation; ils refusent par exemple toute nourriture —pour autant qu’on les laisse à eux-mêmes —, se retirent dans la solitude et subissent dans une passivité complète le flux des forces cosmiques; s’il ne se produit pas une immixtion de l’extérieur, ils guérissent presque sans exception de façon naturelle. Ne pouvons-nous pas découvrir dans tout cela un signe à notre adresse! Si nous prenons au sérieux la devise “Ne dérangez pas la Nature !”, oui, certainement. Car la première leçon que nous ayons à apprendre, c’est que la nature ne délicatise pas. Les conditions de vie de la nature sont dures. Nous pourrions souhaiter qu’elles ne le fussent pas, mais en fait elles le sont. Et si nous essayons de rendre les conditions de la vie plus douces qu’elles ne le sont, à quoi arrivons-nous?
Toujours à la même chose: nous troublons le cours de la nature. Les coupeurs de cheveux en quatre arriveront peut-être à une autre conclusion. Toujours est-il que l’essence de la nature est aussi la loi de la nature. Et si nous n’agissons pas conformément à l’essence de la nature, cela constitue chaque fois une tentative de nous dresser contre ses lois. Malheureusement, peu d’entre nous sont assez sages pour voir qu’en agissant ainsi nous attirons sur nous des malheurs”.

Débutant:
Si un médecin parle ainsi, chapeau! Mais il ne doit pas avoir du succès auprès du commun des mortels!

Victor:
Ce n’est pas ce succès-là qui compte, ce qui compte c’est la vérité.

Noël De Scheemaecker


Notices:

  • Si les médicaments pouvaient vraiment guérir infailliblement, comment se fait-il alors que tel sujet guérisse et tel autre ne guérisse pas?
    On ne doit recourir aux médicaments qu’en toute extrémité, c.-à-d. lorsque nos voyageurs sont atteints par une infection quelconque, et après qu’un examen sérieux par un vétérinaire aura permis de spécifier la maladie.
  • Si nos producteurs — ceux sur lesquels nous devons bâtir notre race — ne peuvent résister d’eux-mêmes, sans médicaments ni cures, aux maladies, il vaut mieux chercher des pigeons plus résistants.

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ] 

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