chevivac vaccination contre la paratyphose – pigeon
20 avril 2020 Par admin

La vaccination contre la paratyphose – pigeon voyageur

Chevivac Vaccination Contre La Paratyphose Pigeon | La Vaccination Contre La Paratyphose - Pigeon Voyageur | Le Fond De La Question

LA VACCINATION CONTRE LA PARATYPHOSE: ECHEC OR NOT ECHEC

1. Le diagnostic.

Certains symptômes, comme la mortalité embryonnaire (œufs noirs), la mortalité de jeunes dans les nids, la boiterie, les ailes pendantes et enfin la mortalité de sujets adultes sont souvent attribuées à la paratyphose et cela est parfois le cas. Mais méfions-nous d’un diagnostic trop hâtif et évitons de tirer des conclusions rapides lorsque le diagnostic n’est pas confirmé par des examens de laboratoire effectués à partir des organes des pigeons autopsiés. En effet, les symptômes décrits ci-dessus peuvent être occasionnés par une autre bactérie, le Streptocoque bovis. Un pigeon vacciné contre la paratyphose n’est nullement protégé contre l’infection par les Streptocoques! Nous avons également mis en évidence des Acinetobacter responsables de gonflement d’aile chez le pigeon.
Ne perdons pas de vue non plus qu’il existe des pigeons porteurs sains c’est-à-dire infectés par la salmonelle, bactérie responsable de la paratyphose, sans présenter le moindre symptôme de la maladie.
Ce sont d’ailleurs ces pigeons qui disséminent la bactérie. Seuls des examens bactériologiques répétés permettent de découvrir ces pigeons infectés qui échappent à la simple consultation vétérinaire. La vaccination de tels sujets est aléatoire et la protection n’est pas nécessairement acquise.
Le traitement de ces pigeons est plus compliqué qu’une simple vaccination. Ainsi, un pigeon contaminé avant la vaccination pourra très bien développer la maladie sans que la qualité du vaccin ne soit impliquée.

 

2. La santé des pigeons vaccinés.

Il est recommandé de ne vacciner que des pigeons en bonne santé.
En effet une vaccination stimule le système immunitaire qui va fabriquer des “anticorps” chargés d’assurer la défense de l’organisme contre une agression ultérieure.
Comme nous le savons, une vaccination est toujours spécifique (à un vaccin correspond une maladie). Or le système immunitaire du pigeon peut être déficient.
Actuellement, un nombre de plus en plus élevé de pigeons sont contaminés par des circovirus qui détruisent partiellement le système immunitaire. La vaccination de pigeons infectés par les circovirus donne une protection de qualité médiocre. C’est pourquoi ces dernières saisons beaucoup d’échecs de vaccination ont été observés.
Ce n’est donc pas la qualité du vaccin qui est en cause mais bien la santé déficiente des pigeons.
Il faut encore signaler l’utilisation abusive d’antibiotiques, notamment des tétracyclines, qui diminuent l’efficacité du système immunitaire et influencent négativement la protection conférée après vaccination.
Mais il y a également les cures préventives réalisées avec une formule “copiée” sur celle de l’Altabactine. L’efficacité thérapeutique de telles préparations est douteuse et cela d’autant plus que la résistance microbienne à ce genre de traitement est élevée.
Nous affirmons donc sans la moindre hésitation que ces cures préventives sont inutiles et néfastes car elles favorisent le portage asymptomatique des bactéries responsables de la paratyphose.
Enfin, dernière précision, l’Altabactine était un antibiotique à base de chloramphénicol, en vogue chez les colombophiles dans les années 70-80 et dont la commercialisation n’est plus autorisée actuellement suite à la toxicité du chloramphénicol.

3. La qualité du vaccin.

Le Colombovac Paratyphus est le seul vaccin inactivé officiellement enregistré en Belgique, en Allemagne, en France, en Angleterre et aux Pays Bas.
Un tel enregistrement n’est possible que si son efficacité s’appuie sur de nombreuses épreuves scientifiques et soyez convaincu que ce n’est pas une partie de plaisir que d’élaborer un tel dossier. Le développement, la réalisation des études et l’enregistrement d’un dossier coûtent énormément d’argent. Cela explique le prix payé par les colombophiles qui comprend non seulement la dose de vaccin fabriquée mais également les frais (recherche, dossiers,) liés.
Chaque lot de vaccins avant d’être mis en vente doit passer un certain nombre de tests.
La qualité est vérifiée, non seulement par votre serviteur à la faculté de Médecine vétérinaire, mais également par le Ministère de l’Agriculture (CERVA-CODA). Les colombophiles peuvent donc être convaincus que le Colombovac Paratyphus qu’ils achètent est tout à fait efficace et de la meilleure qualité qui soit.
Cependant les conditions d’utilisation du vaccin par le colombophile ne sont pas toujours idéales. Généralement, les colombophiles utilisent pour vacciner une seringue de 1 ml munie d’une aiguille. Le va-et-vient de l’aiguille du cou du pigeon au flacon de vaccin est susceptible de contaminer le liquide vaccinal. Si le vaccin est entièrement consommé lors de cette vaccination, cela ne pose pas de problème. Toutefois si un nombre insuffisant de pigeons sont vaccinés et que le reste du vaccin est conservé, il est tout à fait possible que les bactéries introduites se multiplient en grande quantité.
Si ce vaccin “contaminé” est utilisé ultérieurement, vous comprenez aisément qu’il n’est plus de bonne qualité, que la vaccination sera médiocre et que des effets secondaires indésirables pourront être observés.

 

4. La législation.

Lorsque pour une maladie, un vaccin enregistré existe, il est interdit d’importer ou de faire de la publicité pour des vaccins (ou des médicaments) non enregistrés provenant de pays étrangers. La loi n’a pas toujours été respectée mais il y a quelques mois des interventions “musclées” de l’inspection de la pharmacie ont eu lieu dans les milieux colombophiles.
Beaucoup d’entre vous sont au courant qu’il s’agissait d’un “trafic’: de médicaments en provenance d’Allemagne. Sans prendre parti dans cette affaire, nous pensons qu’il est de notre devoir d’avertir les colombophiles de l’existence d’une telle loi et qu’ils s’exposent à des “problèmes” en favorisant de telles pratiques!
Il n’y aura pas d’autres commentaires sur cette épineuse question pour le moment.

5. Conclusions.

a. C’est l’évidence même que des vaccins non enregistrés, sans études scientifiques, sont peu coûteux. En ce sens, ils constituent une concurrence déloyale et font un tort considérable à la recherche scientifique en matière de santé du pigeon.
b. Une vaccination n’est jamais un geste anodin. Des précautions doivent être prises lorsque l’on vaccine en ce qui concerne l’hygiène et la santé des pigeons.
c. Surtout évitons de tirer des conclusions trop hâtives et de semer le doute dans l’esprit des amis colombophiles. Les faits doivent être examinés par des experts possédant les compétences scientifiques, qui feront procéder à des analyses, afin d’éviter toute conclusion fallacieuse.

[ Source: Article édité par Ing. J.P.Duchatel et Vét. F. Vandersanden – Revue PIGEON RIT ]

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