Pigeon voyageur le secret des couples en or chez les reproducteurs
7 novembre 2025 Par admin

Pigeon voyageur : le secret des couples en or chez les reproducteurs

Pigeon voyageur le secret des couples en or chez les reproducteurs

Beaucoup de colombophiles rêvent de posséder, un jour dans leur vie, un super couple de reproducteurs de pigeons voyageurs — un couple capable, année après année, de leur offrir quelques véritables champions. Ce couple idéal, formé de deux pigeons dont le sang s’accorde parfaitement, semble pour beaucoup être le fruit d’une alchimie rare qu’il ne faut surtout pas briser.
Ainsi, de nombreux colombophiles ont la conviction que ces deux pigeons doivent rester accouplés à vie, la femelle avec ce mâle et aucun autre. Pensant qu’aucun autre partenaire ne pourrait convenir, ils laissent le couple élever sa descendance, parfois une couvée sur deux. Et lorsque l’un des deux partenaires devient stérile ou disparaît, ils choisissent souvent de le remplacer par un descendant de la deuxième génération du couple.

Dans un tel cas, le choix d’un accouplement consanguin est souvent justifié : vu l’âge avancé du partenaire survivant, il ne reste plus assez de temps pour expérimenter de nouveaux croisements. L’accouplement consanguin peut alors offrir une certaine sécurité génétique.

Bien qu’il existe très peu de véritables « couples en or » dans le monde colombophile, chaque amateur a, au moins une fois dans sa vie, connu un couple qu’il a osé qualifier ainsi. Cet article s’adresse justement à ce type de couples « exceptionnels », plutôt qu’aux authentiques couples en or — ceux dont la qualité est si remarquable qu’il semble utopique de vouloir encore les améliorer.
Un bel exemple de couple en or fut celui du pharmacien Paul Gilmont (Houdeng), considéré comme l’un des meilleurs joueurs de fond de Belgique dans les années 1970. Son célèbre « Bleu Vanbruaene » et sa « La Louque » donnèrent une lignée de cracks impressionnante.

Les colombophiles qui possèdent un tel couple auraient tout intérêt à déterminer quel partenaire est le plus prépondérant dans la réussite de la descendance. Il est en effet probable que le matériel génétique d’un des deux pigeons exerce une influence plus marquée sur les jeunes. En d’autres termes, on peut estimer que jusqu’à 90 % des caractéristiques d’un pigeon peuvent provenir principalement de son père ou de sa mère.
Ainsi, lorsque l’on croit détenir un « couple de producteurs » exceptionnel, il se peut en réalité que l’on possède un super reproducteur plutôt qu’un couple. Accouplé à d’autres partenaires, ce reproducteur pourrait alors donner naissance à des pigeons encore meilleurs… et faire de son propriétaire un véritable champion.

Comme une femelle pond chaque année un nombre limité d’œufs (idéalement 4 à 5 paires), le colombophile dispose de suffisamment de temps, pendant la période de repos de la femelle, pour accoupler le mâle à une autre partenaire.
Si c’est le mâle qui est prépondérant dans le couple, il peut alors être utilisé comme étalon, plutôt que de rester accouplé toute sa vie à la même femelle. Cela permet d’explorer de nouvelles combinaisons et, parfois, de découvrir la partenaire parfaite pour former un véritable couple en or.
Mais il arrive aussi que ce soit la femelle qui soit le facteur améliorateur du couple. Dans ce cas, la situation est différente : on ne peut évidemment pas l’accoupler à un nouveau mâle toutes les deux semaines ! Cependant, en la laissant avec son partenaire habituel, chaque ponte offrira une garantie de qualité, ce qui n’est pas toujours assuré avec un autre mâle. Si l’on décide malgré tout de tenter un nouvel accouplement, le mieux est de le faire une fois par an seulement.

Les risques de déception sont alors réduits au minimum.
En conclusion, il faut souligner que si le mâle ne donne pas de bons résultats avec d’autres femelles, cela ne signifie pas forcément que la femelle soit le véritable élément améliorateur du couple. Il est tout à fait possible que les deux pigeons s’accordent simplement à la perfection, sans que l’un domine génétiquement l’autre.
Dans ce cas, les chances d’amélioration par échange de partenaires sont quasi nulles, et le terme « couple de reproducteurs en or » doit être compris dans son sens classique.
Mais il n’en reste pas moins que l’interprétation moderne, qui cherche à identifier le partenaire dominant pour multiplier les réussites, mérite d’être sérieusement considérée.


[ Source: Article édité par M. Patrick Philippens – Revue PIGEON RIT ]

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