Les Probl Mes Chez Les Pigeonneaux
14 juin 2020 Par admin

Problèmes chez les pigeonneaux

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Les Probl Mes Chez Les Pigeonneaux

La fin de la saison avec les vieux pigeons approche. D’un point de vue médical, il semblerait que nous arrivons dans une période plus calme. Les plus gros problèmes de la semaine dernière ne concernaient que des pigeonneaux. Beaucoup étaient atteints de trichomoniase. De nombreux amateurs pensent que leurs pigeons sont exempts de trichomonas quand ils ont fait une cure de quelques jours en semaine. Dans la pratique, il n’en est pas toujours ainsi. Aucun système ne peut garantir le maintien d’une absence totale de trichomonas. Les meilleurs résultats sont obtenus en traitant toutes les 3-4 semaines, avec une gélule/pilule anti-trichomonas donnée le jour du retour, suivie d’une cure de 2 jours via l’eau de boisson. Pour le traitement dans l’eau, on peut utiliser soit du Ronidazole, soit un complexe désinfectant dans lequel il y un anti-trichomonas. Tout dépend si on souhaite traiter ou non contre les infections respiratoires en même temps. Les infections par trichomonas vont souvent de paire avec celles des voies respiratoires.
Un amateur de Frise se plaignait que ses jeunes avaient le nez sale et l’un ou l’autre oeil humide. Il se demandait quelle en était la cause et s’il fallait traiter tout le colombier, alors que seuls quelques pigeons étaient atteints. Une analyse complète démontra que les pigeons n’avaient pas de trichomonas.
Un des jeunes avait en effet un oeil humide, provoqué par une infection du canal lacrymal, sous la paupière. Après examen d’un échantillon du liquide oculaire, il apparut qu’il y avait présence d’un grand nombre de bactéries gram-négatives.
L’infection d’un oeil est considérée par de nombreux scientifiques comme la conséquence d’un mycoplasme. Il fut donc décidé de retirer les pigeons malades du colombier et de les placer en volière. Une petite cure de tylosine (Tylan) et les pigeons étaient retapés après 3 jours. Les autres pigeons étaient en ordre et le samedi, l’amateur faisait 50 % de prix.
Quand seuls quelques pigeons semblent infectés des voies respiratoires supérieures, il vaut mieux les enlever du colombier et les faire examiner par le vétérinaire, qui peut éviter bien d’autres complications. Les pigeons seront idéalement placés dans une volière ouverte et seuls les pigeons touchés seront traités. Si par contre, plus de 15 % des pigeons sont infectés, alors il vaut mieux traiter tout le colombier.
Si cette infection respiratoire se reproduit trop souvent tous les ans, l’amateur doit se poser la question de savoir si son pigeonnier est bien ventilé ou s’il ne souffre pas de surpopulation. Il est important de pouvoir isoler un pigeon malade de la colonie et le laisser se rétablir seul; si le pigeon guérit de sa maladie, son immunité sera plus forte et il risquera moins, dans l’avenir, d’être à nouveau infecté. Des pigeonneaux qui ont vaincu leurs maladies (coli, orni,…) peuvent devenir de très bons vieux par après.



Le pou rouge (dermanyssus gallinae)

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Le pou rouge vit du sang de ses victimes, e.a. le pigeon. Il fuit la lumière et vit la nuit. Si vous désirez les apercevoir, allez au colombier de nuit avec une lampe de poche. A côté des dérangements énormes que ce parasite occasionne (les pigeons trépignent parfois durant toute la nuit), il apparaît souvent un appauvrissement du sang. Le pou rouge est plus petit qu’une tête d’épingle: 1,02 à 1,13 mm de long et 0,43 à 0,5 mm de large.

De toutes les sortes de poux, le pou rouge est l’un des plus dangereux pour la volaille et nos pigeons, bien qu’un des plus petits, de la taille d’une tête d’épingle. Les poux se cachent dans les fentes et recoins du colombier et envahissent les pigeons la nuit, si bien qu’on les retrouve rarement sur les pigeons eux-mêmes. Ils vivent du sang qu’ils sucent sur leur victime.
A côté de l’énorme dérangement qu’ils causent (les pigeons passent parfois la nuit entière à trépigner), ils provoquent aussi une insuffisance sanguine. Les petits oiseaux (e.a. canaris, indigènes…) peuvent même mourir d’une invasion de poux rouges, littéralement vidés de leur sang. Du fait qu’ils sucent le sang, ils peuvent aussi propager des maladies comme les poquettes, par exemple.
J’ai écrit cet article, suite à une série de cas vécus dans quatre colonies cette semaine. Un amateur venu à la consultation, me disait que ses pigeons étaient très agités la nuit et qu’ils trépignaient sur place.
A l’examen des pigeons, je ne remarquais rien de spécial, mais sur le panier, j’observais des dizaines de poux !
Chez un autre, j’étais venu vacciner les pigeons. Après la vaccination, l’amateur me montrait l’abreuvoir de ses éleveurs; on aurait dit qu’il était rempli de sable.
Après examen, ce n’était pas du sable, mais des milliers de poux ! L’amateur n’avait pas l’abreuvoir en main de quelques secondes que des dizaines de poux lui couraient déjà sur les mains. Sans doute que les chaleurs que nous avons connues, avaient permis cette reproduction explosive de poux rouges. Dans trois cas sur les quatre, l’amateur détenait aussi d’autres volailles que ses pigeons et dans deux colonies sur les quatre, il y avait eu infection de poquettes.



Comment les combattre ?
Il y a peu de moyens efficaces pour venir à bout des poux rouges. Les éleveurs de poules ont les meilleurs résultats en passant la flamme d’un chalumeau et en enduisant les reposoirs au carbolineum. Chez les éleveurs de canaris, c’est en bouchant les caches au latex, après nettoyage des cages (les poux ne trouvent plus d’endroits où se réfugier). Les nids de ces oiseaux peuvent être traités avec de la poudre “defencare”. Chez les pigeons, je constate les meilleurs résultats chez les oiseaux traités avec un produit à base d’ivermectine (quelques gouttes dans le plumage); les colombiers seront passés à la flamme et après la saison, désinfectés avec un produit à base de pyrethrine (pas toujours efficace). La littérature scientifique parle aussi de cyflutrine (Solfac de Bayer); 10 ml de produit dilués dans 5 litres d’eau et asperger les colombiers. L’ennui est que ce produit est assez cher.

Vaccination contre la paramyxovirose
La vaccination préventive reste toujours le meilleur moyen de contrer cette maladie. L’année passée, sur deux semaines, pas moins de cinq amateurs sont venus me trouver pour des pigeonneaux atteints. Ils avaient des torticolis et des fientes aqueuses, qui ne résultaient pas d’une atteinte intestinale, mais rénale. Les pigeons buvaient beaucoup. Chez trois pigeons, les plumes étaient marquées et une partie des plumes étaient même déjà cassées. Les amateurs n’étaient pas très fiers, d’autant que certains jeunes avaient été achetés en provenance de bons pigeons chez un champion. Les jeunes atteints ont dû être retirés du colombier; malheureusement, une partie d’entre eux ont subi des lésions irréversibles des nerfs et des reins et n’ont pu être conservés. Les jeunes non encore vaccinés doivent l’être le plus vite possible; le colombier doit être passé à la flamme et désinfecté. Il faut hélas compter plusieurs semaines avant que la vaccination soit efficace, ce qui veut dire que des pigeons peuvent encore tomber malades juste après la vaccination. Si on possède quelques pigeons très coûteux, qui n’ont pas encore été vaccinés, le mieux est de les vacciner, puis de mettre du vaccin vivant (La Sota) dans l’abreuvoir. Cette vaccination a une réaction plus rapide, mais son effet disparaît au bout de quelques semaines. La morale de cette histoire: n’oubliez pas de vacciner vos tardifs, prévenir vaut mieux que guérir !



La mue
La fin de la saison sportive approche. Une importante période se profile pour nos amis ailés, à savoir le renouvellement de leur plumage pour la saison prochaine. Celui qui veut s’éviter toute une série de problèmes fera bien d’aller faire contrôler ses pigeons chez son vétérinaire après les derniers concours, car chaque maladie provoque un ralentissement de la mue. Surtout les amateurs qui ont eu à faire avec la paratyphose feront bien d’être attentifs; les pigeons qui muent sont moins résistants. Des porteurs de salmonelles vont se mettre à excréter des bactéries, voire devenir eux-mêmes malades.
J’ai dû hélas constater une dizaine de cas de paratyphus ces derniers temps. Si on a eu des cas déclarés au colombier des reproducteurs, le mieux sera de traiter et éventuellement vacciner; quelques plumes marquées ne sont pas graves chez les éleveurs. N’attendez pas trop longtemps non plus pour sélectionner vos pigeons; la mue se déroule mieux quand il y a moins d’individus par colombier et les risques de contamination sont moins élevés quand on a déjà éliminé les plus faibles. Sélectionner après la mue est plus difficile: les pigeons sont en meilleure condition et paraissent plus brillants. Ne déplacez pas les pigeons pendant la mue, cela peut la stopper.
Adaptez la nourriture; un pigeon qui mue son plumage a besoin d’une nourriture riche en matières soufrées, les fameux acides aminés lysine et méthionine. Ajoutez donc du [in à la ration. Idem pour les protéines; un surplus de pois et de vesces peuvent couvrir ce besoin. Les pigeons ont tendance à s’engraisser rapidement pendant la mue et le nombre d’heures de vol diminue de façon remarquable en cette période. Cela n’est pas grave, à condition de ne pas laisser les choses aller trop loin; des pigeons trop gras ne muent en règle générale pas bien.

[ Source: Article édité par Dr. Nanne Wolf – Revue PIGEON RIT ]

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