Prendre les devants pigeon voyageur
10 avril 2021 Par admin

Prendre les devants – pigeon voyageur

Prendre Les Devants Pigeon Voyageur | Anecdotes Et Souvenirs Colombophiles

Dans tous les domaines, celui qui suit les autres est un homme perdu. Il va de soi que le colombophile ( qui s’occupe d’élever et de dresser des pigeons voyageurs) qui suit ses concurrents est battu d’avance. Tenir le pas des meilleurs est une excellente précaution pour éviter de figurer d’un bout à l’autre de la saison à la fin des palmarès ou de se trouver très souvent en dehors des résultats.
Mais tenir le pas des champions n’est pas tellement facile, comme chacun de nous doit le savoir et le sait. Il ne suffit pas, pour y parvenir, d’imiter servilement ce qu’on croit savoir de la manière dont jouent les forts. Tout d’abord ceux-ci sont rarement disposés à faire connaître à leurs concurrents possibles, leur manière de conduire leurs voiliers. Quoiqu’on dise et répète qu’il n’y a pas ou plus de secrets en colombophilie, les hommes qui connaissent leur métier et surtout ceux qui le pratiquent en artistes, démontrent à peu près à chaque concours qu’ils doivent en connaître beaucoup plus que leurs adversaires en fait de préparation de leurs oiseaux. Pour se maintenir ou si vous préférez pour «tenir tête», il importe, plus que jamais, de ne négliger aucune occasion d’apprendre, de s’instruire, comme ne cessent de le faire ,même les plus grands hommes de n’importe quelle discipline scientifique. En ce qui nous concerne tous, ne di-sons et surtout ne pensons jamais que nous sommes «trop vieux» ou trop routinés pour devoir apprendre.
Même des presque débutants, en considérant les aspects de notre sport avec des yeux neufs et en tout cas sans préjugés, peuvent découvrir parfois des choses auxquelles les chevronnés n’au-raient jamais songé. S’ils gardent leur découverte pour eux, leurs concurrents ne tardent pas à s’apercevoir de sa valeur réelle. Evidemment, les secrets les mieux gardés finissent toujours par être percés. Mais tant qu’ils ne le sont pas, la découverte demeure un atout majeur pour les rares initiés qui la connaissent.
Il ne faut donc pas trop compter sur la concurrence pour apprendre ce qui pourrait vous faire progresser d’un pas, dans un domaine qu’une «élite» considère comme un domaine réservé.
Pour vous aider à «tenir le pas» des vedettes, il vous reste, heureusement, les écrivains et les revues colombophiles dignes de ce nom. Les dernières ne songent qu’à attirer des lecteurs nouveaux et à conserver les anciens. Quant aux premiers, ils ne sont pas hommes à conserver pour eux-mêmes ce qu’ils apprennent ou ce qu’ils imaginent.
Par la presse spécialisée, vous pouvez donc avoir la certitude d’être immédiatement informé de toute nouveauté susceptible d’avantager le pratiquant du jeu de pigeons.
En plus de la presse hebdomadaire, mensuelle ou bi-mensuelle, vous avez encore à votre disposition les ouvrages écrits par des auteurs en renom.
Pour prendre le pas des champions, vous avez donc à votre disposition des «aidants» de valeur sûre.
Mais en ce XXe siècle de progrès sans cesse accéléré (on dit même forcené), il n’est jamais prudent d’avoir pour devise de tenir le pas des vedettes. Avant d’y réussir, il arrive neuf fois sur dix que ce pas a été accéléré lorsqu’on croit y être parvenu.
La prudence, ceux qu’on appelle les «audacieux» n’en sont pas toujours dépourvus et, dans le cas qui nous occupe, elle nous conseille d’aller plus vite et loin encore, en «prenant les devants» sur les plus redoutables de nos concurrents.
Prendre les devants, direz-vous, c’est facile à dire mais moins aisé à faire.
Peut-être et il y a des risques à prendre, quand on veut partir en éclaireur ou bien se rendre aux avant-postes. Mais comme disait Nelson, l’illustre vainqueur de Trafalgar, «nothing great can be achieved without risk». Ce qui veut dire littérale-ment : «rien de grand ne peut être réalisé sans risque». Nelson, à Trafalgar, a affronté la puissante escadre hispano-française d’alors. Il l’a battue et assuré en même temps, la maîtrise des mers à son pays. Le risque, pour lui, s’est concrétisé sous la forme d’une balle tirée d’un vaisseau français par un obscur marin caché dans la mâture. Il avait perdu un oeil au siège de Calvi (Corse) et le bras droit à l’assaut de Santa-Cruz de Ténérife (Canaries) et en 1798, il avait détruit la flotte française à Aboukir.
A Trafalgar, il fut tué après avoir vu ses hommes mettre définitivement hors combat un enne-mi largement supérieur en nombre. Lui, incontestablement, pouvait parler de «prendre des risques».
Examinons maintenant, si vous voulez bien, quels sont les risques (intelligents sinon ce se-rait sot de les accepter) à assumer pour prendre les devants en colombophilie.
En Belgique, il est, à dire vrai, sans exemple pratiquement qu’une femelle au naturel ou autre-ment, remporte un premier prix dans une épreuve au long cours où les professionnels enlogent en masse des veufs spécialement préparés pour l’affronter.
Cela ne veut pas dire que cela est impossible. Il y a, en Grande Bretagne aussi, d’excellents veuveurs et leurs candidats, croyez le bien, ne sont pas inférieurs en qualité aux veufs de Belgique, de France ou de Hollande. La différence, c’est que dans une épreuve de «standing» que nous pouvons qualifier de national ou d’international dans notre pays, il y a rarement une femelle sur dix en lice. On peut même affirmer qu’il y en a très rarement plus d’une sur vingt.
Comment voudrait-on qu’une femelle ait autant de chance d’enlever la palme majeure qu’un veut arrivé au zénith de sa forme (en juin et juillet qui sont les mois où se disputent les grands Nationaux) ?
En Grande Bretagne où les spécialistes du long cours enlogent pourtant une majorité de mâles, je puis vous garantir que, presque toujours, 60 % des premiers prix sont gagnés par des femelles au couvage de huit jours ou bien sur un jeune à graine.
Tenant compte du fait que la clientèle des con-cours nationaux, en dehors de Bourges, Argenton, la Souterraine et l’Angoulème de septembre qui sont surtout des épreuves destinées aux jeunes de l’année, se recrute pour ainsi dire exclusivement parmi les professionnels de la vente en public ou autrement, il est certain que pour briguer un prix de tête avec une femelle, on doit prendre de grands risques.
Mais à l’heure actuelle où même les plus modestes amateurs qui n’ont ni la place ni le nombre ni souvent les moyens financiers pour le faire, s’obstinent à lutter contre leurs concurrents qui sont des professionnels ou qui jouent en professionnels, ce qui revient au même, il est fatal qu’une bonne femelle, préparée longtemps à l’avance, est rarement mise en ligne en juin-juillet dans des batailles où l’on s’obstine à croire qu’elle ait de grandes chances de très bien faire.
C’est une profonde erreur car, pour espérer «prendre les devants», c’est le risque à assumer, si l’on veut y réussir.

[ Source: Article édité par M. Henry Landercy – Revue PIGEON RIT ] 

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