Le jeu des femelles – pigeon voyageur
16 avril 2020 Par admin

Le jeu des femelles – pigeon voyageur

Le Jeu Des Femelles Pigeon Voyageur | Leçon Pratique

On me pose pas mal de questions sur le jeu des femelles depuis quelques jours. Je n’ai plus traité du sujet depuis longtemps. J’en suis à trente années de collaboration à “Pigeon Rit”.
Le jeu des femelles est très en vogue de nos jours. Relisant quelques-uns de mes articles d’il y a 20 à 25 ans d’ici, j’ai éprouvé une certaine gêne. Le sport
colombophile évolue. Je juge certaines situations d’une toute
autre manière et je m’en suis fait une toute autre conception qu’il y a un quart de siècle.
Il y a très longtemps déjà, j’écrivais avec conviction, que les femelles ne peuvent concurrencer les mâles lorsqu’il fait un “vrai temps de pigeons”. L’expérience m’a appris depuis que j’avais émis une grossière erreur et qu’une bonne petite femelle ne doit mettre les pouces pour aucun mâle. Dans les pays où se pratique le “veuvage total”, en Allemagne et aux Pays-Bas entre autres, les femelles tiennent le haut du pavé. Une femelle récupère plus rapidement.
Elle reste calme dans le panier de voyage et souffre moins des conditions de transport qu’un mâle. Le “veuvage total” me paraît être un très bon système de jeu. Il permet de tester tous les pigeons dans les concours et n’oblige pas à entretenir quelques “chômeurs” (femelles de veufs et partenaires de coursières).
Comme je n’ai pas la moindre expérience en la matière, je ne m’étendrai pas sur le sujet.
Jadis j’ai joué mes petites femelles durant plusieurs années à nid sur le demi-fond uniquement. Cela a très bien marché, mais à part pour le grand fond, le jeu à nid est dépassé.
Ces récentes années j’ai joué les femelles alternativement sur le demi-fond et le petit fond en appliquant, plus ou moins, le système de Remy De Mey.

Quelles femelles?

J’ai constaté que les petites femelles yearlings se comportent le mieux dans mon système. Une vraie “bonne” yearling restera bonne par la suite, mais une yearling moyenne, ne sera plus dans la course lorsqu’elle prendra deux ans. Sachant cela je sélectionne sévèrement mes femelles yearlings. Je préfère donner une chance à une jeune, que de garder une yearling moyenne. Il faut savoir que la majorité des femelles qui passent au colombier de concours, se
sont vues imposer un programme lourd l’année de leur naissance.
Après quelques courses de vitesse en préparation elles participent pour le moins à 7 ou 8 étapes de demi-fond et quelques autres de petit fond.
Il est possible que ce programme écourte sensiblement la durée de leur carrière, exception faite pour une vraie “super”.

 

Le colombier

Le colombier des femelles présente deux sections. La plus grande des deux est meublée de casiers. Derrière la porte glissante le deuxième compartiment est meublé de petites cages perchoirs. Ces perchoirs sont placés de telle manière que les pigeons ne voient pas leurs voisins. Chaque petite cage est meublée d’un petit bloc de bois d’environ 5 x 5 cm et de deux à trois centimètres d’épaisseur. Les femelles se posent dessus et cela évite qu’elles puissent se mettre à deux par casier, avec les conséquences connues.
La semaine, les mâles des” coursières” résident dans une volière accrochée à coté la cage de repos. La cloison entre la cage de repos et la volière, présente une petite porte glissante.
Lorsque je l’ouvre il ne faut pas plus de dix secondes pour voir les mâles foncer dans leur casier, sans qu’il faille les prendre.
Il ne faut pas que les femelles quittent leurs perchoirs et se posent au sol pour fricoter entre elles, lorsqu’elles séjournent dans le colombier de repos. Des petits tuyaux roulants de plastic évitent cela. Les pigeons éprouvent de la difficulté à s’y tenir en équilibre.
Je suis toujours reconnaissant à Jos Thoné de m’avoir confié ce petit tuyau. Si simple qu’efficace le système empêche les accouplements. Si des femelles réussissent tout de même à se mettre ensemble, elles ne sont pas aptes pour le système de jeu et retirées de l’équipe directement. Il ne faut pas qu’elles gâchent tout.

Préparation

Les petites coursières ont été occultées et jouées jusqu’à la fin du mois d’août ou le début de septembre l’année de leur naissance. Pas question donc de leur imposer un élevage d’hiver. Début décembre, certaines d’entre elles doivent toujours jeter 2 ou 3 rémiges, mais elles finissent tout de même par terminer leur mue complètement. Les jeunes femelles passent au colombier des femelles après le dernier concours. Les casiers sont fermés, mais la porte entre les deux compartiments reste ouverte et elles n’ont d’autre possibilité que de se poser sur un reposoir. Elles peuvent faire des volées pendant quelques semaines, afin de s’habituer à leur nouvel habitat. Elles passent en volière de la mi-novembre au 20 mars environ. Au nouvel an, la plupart ont jeté leur dernière rémige et je passe alors au mélange dépuratif à mangeoire pleine. Elles sont accouplées au début du mois d’avril et peuvent couver cinq jours environ. Les mâles passent alors en volière et les femelles vont au compartiment de repos. Elles peuvent alors faire une volée chaque soir et parfois le matin, toujours au départ de ce compartiment. Elles rentrent au colombier de base pour se nourrir et s’abreuver durant une dizaine de minutes matin et soir. Si le ciel ne se prête pas à une volée matinale, j’ouvre la porte de séparation durant une dizaine de minutes. Bien entendu, les casiers restent toujours fermés pendant le ravitaillement.

 

Motivation

Mes femelles ne sont pas spécialement motivées. Je ferais peut-être mieux de m’y intéresser davantage. Je me contente généralement de les prendre sur leur petit perchoir, sans leur montrer leur casier ou leur mâle à la mise au panier. Je les engage toujours toutes dans le même concours. Au retour elles trouvent
les mâles en liberté au colombier et elles peuvent rester ensemble jusqu’au soir. Au retour de l’étape, la mangeoire est toujours garnie d’un mélange léger. Avant de les séparer le soir, je les laisse sortir avec les mâles et leur présente un bain. Il m’arrive, à la mise au panier, d’ouvrir la porte glissante entre les deux cages durant un quart d’heure ou une demi-heure Je n’ose pas prétendre que cela les stimule pour voler plus fort. Je vois peu de différence. Les meilleures rentrent régulièrement les premières. L’année dernière, la 447/03 surclassait quelque peu toutes les autres femelles yearlings. Que je lui montre son mâle ou non, elle se présentait toujours parmi les premières à l’arrivée ce qui lui valu de se classer 1er as-pigeon à “Fond 2001” à la tête d’un lot de sérieux concurrents.
Certains amateurs installent une porte de treillis ou de moustiquaire devant les petits perchoirs qu’ils ferment après avoir chassé les pigeonnes à leur place. Cela se passe assez rapidement. Une fois la porte fermée elles restent cloîtrées.
Il n’est pas nécessaire alors de placer quoi que ce soit au sol. Je tenterai peut-être l’expérience dans un proche avenir.
On peut également travailler les femelles en leur donnant accès aux casiers, une ou deux fois la semaine.
Il paraît que cela les motive fortement et stimule la jalousie. Je n’ai jamais tenté l’expérience et je ne me prononcerai donc pas à ce sujet.
Je crois à l’effet bénéfique de la motivation, mais sans lui octroyer tous les succès.
La qualité du pigeon demeurera toujours le facteur principal de la réussite. Le bon pigeon n’éprouve pas un grand besoin d’être motivé et la motivation n’améliorera pas beaucoup la prestation d’un sujet sans valeur.
Retenons plutôt que les bons pigeons sont rares.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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