30 avril 2020 Par admin

Elevage précoce – n°1 – pigeon voyageur

ÉLEVAGE PRÉCOCE: UN QUITTE OU DOUBLE

Réussite ou échec

Chaque année l’élevage précoce bat son plein. Non seulement en Belgique mais aussi dans les pays environnants. Même chez certains champions qui attachent pourtant peut d’importance aux concours des jeunes.
Il y a déjà environ 30 ans que j’ai rencontré pour la première fois Jules Rijckaert, ce fin renard de Mont-Saint-Amand (Sint-Amandsberg). Il était un des précurseurs de l’élevage précoce.
Les jeunes d’hiver ne sont pas inférieurs aux autres pour autant qu’ils soient élevés dans des circonstances favorables, sans carences. Au cours d’une discussion à ce sujet, Jules Rijckaert a attiré mon attention sur le fait qu’il a été prouvé que les jeunes mâles, joués aux concours nationaux de fin de saison dans des conditions normales, n’hypothèquent pas leur carrière de pigeon de fond.
Comme exemple il a cité le Jeune Félix de Roger Vereecke, qui a participé à La Souterraine l’année de sa naissance.
Le Jeune Félix a gagné en 1985 le premier prix national Pau. Il fut élevé en janvier-février 1980. Roger n’est pas des plus pressés pour accoupler ses pigeons. Surtout qu’il n’est pas fort intéressé par les compétitions organisées pour les jeunes. A part le Jeune Félix, qui est devenu plus tard un des atouts majeurs de la célèbre colonie de Saint-Louis-Deerlijk, le Quick Star de 1977 avait lui aussi déjà participé à un programme jusqu’à La Souterraine. Quick Star devenait un des meilleurs voiliers de Roger et il gagna entre autres le 1er international Brive (concours franco-belge) en 1982.
Lors de l’enlogement pour La Souterraine, les deux as-pigeons “en herbe” avaient un pipant dans le nid. Mais il faut y ajouter qu’ils n’ont pas fait des prouesses comme jeunes !
Ni l’élevage précoce, ni l’entraînement jusqu’aux étapes de grand demi-fond ne nuisent à la carrière du voilier de fond à condition qu’on n’exagère pas. Pourtant il y a toujours bon nombre de colombophiles qui ne voient pas l’élevage précoce d’un bon œil. La raison en est simple: l’élevage d’hiver est un. quitte ou double sur le fil du rasoir! Ils se plaignent d’une ponte irrégulière, assurent qu’en hiver les œufs sont souvent “clairs” (pas fécondés), que la coquille est trop fragile, ce qui donne des œufs écrasés ou aplatis dans le nid etc… Et même “si tout va bien jusque là, les jeunes ne poussent pas comme il faut.

Causes

Pourquoi les spécialistes de l’élevage hâtif réussissent-ils là où d’autres subissent de cuisants échecs ?
Le mot-clef est: préparation!
Bien sûr, lorsque les conditions atmosphériques sont favorables, quand les pigeons peuvent être exposés au soleil, soit en volière, soit sur le toit du colombier, il faut” admettre que l’élevage d’hiver peut exceptionnellement bien réussir même sans précautions spéciales.

[ Source: édité par M. VICTOR VANSALEN – Livre “Les Champions révèlent” ]