lecteurs n°11– pigeon voyageur
5 janvier 2021 Par admin

Le courrier des lecteurs n°11– pigeon voyageur

Le Courrier Des Lecteurs N 11 Pigeon Voyageur | Le Coin De La Science

Question:
Un amateur du Pas de Calais ( France) a constaté ces dernières années qu’aux sevrages de ses pigeonneaux ceux-ci présentent une déviation du bréchet. Les parents ont pourtant du grit et des minéraux à volonté. ll a lu dans certains livres que ce problème du bréchet dévié pouvait provenir de la coccidiose ou de la trichomonose. Ce ne doit pas être le cas pour moi, dit-il, puisque mes pigeons sont traités régulièrement avec du Ridsol-S et la sulfaquinoxaline. Comment résoudre le problème et quel est l’handicap pour les concours d’un pigeon avec un tel bréchet?

Réponse:
La déviation du bréchet est une anomalie due à une cure de rachitisme au cours de la croissance au plateau.
– Le pigeon reçoit le phosphore et le calcium nécessaire à son squelette dans l’oeuf: il peut déjà y avoir carence dans l’oeuf donc déjà un rachitisme potentiel dès la naissance.
– Dans son alimentation: les graines sont assez riches en phosphore plus ou moins assimilable (blé = bon; orge = moyen; maïs = mauvais) le calcium doit être apporté par l’alimentation complémentaire: grit, vitamineral, pierre à picorer. – Tant dans l’oeuf qu’après la naissance, ce phosphore et ce calcium ne peuvent être fixés sur la trame osseuse que grâce aux vitamines A et surtout D3. Seul le soleil “d’été” peut assurer la synthèse naturelle de cette vitamine D3 depuis certaines graisses de la ration.
– Par delà ces apports, il y a l’aptitude à assimiler minéraux et vitamines. C’est là qu’intervient l’état de l’intestin. Toute forme d’inflammation intestinale (coccidiose- paratyphose-candidose etc etc.) diminue au moins passagèrement l’aptitude à assimiler la ration donc entraîne amaigrissement et rachitisme. En matière de coccidiose, tout dépend:
– de votre colombier (siccité-aération- ensoleillement)
– du rythme de vos traitements (suffisamment rapprochés). La déviation du bréchet n’a aucune incidence sur le rendement sportif, quelle que soit la distance.

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Question:
Un colombophile de Bailleul, nord de la France, demande quels sont les critères de sélection des reproducteurs et quelles sont les qualités invisibles et palpables.

Réponse:
Il n’y a pas à proprement parler de critères de sélection d’un reproducteur. Si vous prenez en main les couples qui ont donné les cracks de valeur nationale, vous trouverez certes des modèles mais aussi des pigeons tout à fait ordinaires. Quel est l’amateur qui ne s’est pas aperçu avec surprise que telle femelle, “amusette” d’un veuf, était la mère de son bon jeune?
La sélection des reproducteurs se fait “sur le tas” en se servant des rescapés de la sélection des voyageurs et en gardant les pigeonneaux de printemps du moment qu’ils sont de bonne constitution, bien poussés, vigoureux. Et puis un jour on s’aperçoit que tel couple donne des bons. Et l’année suivante, on change l’accouplement des bons voyageurs qui n’ont rien donné de bon l’année précédente.
Bien sûr, on peut en faire autant en se basant uniquement sur l’origine -noble- d’un pigeon reçu ou acheté. Mais les critères
restent les mêmes. Un bon reproducteur est un pigeon qui donne des bons quel que soit son conjoint. C’est la perle rare.

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Question:
Robert Coopman de Signy l’Abbaye a lu dans le “Grand Livre du Pigeon Voyageur” que la vaccination contre les poquettes et la diphtérie protège le pigeon pour la vie alors que l’on répète souvent que l’immunité développée chez le pigeon n’est que de quelques mois. Les auteurs (Van den Hoek – Prof. Van Grembergen – J. Hermans) du livre émettent des doutes quant à l’absence totale de conséquences sur les performances sportives de la vaccination contre la paratyphose. Qu’en est-il exactement?

Réponse:
J’ai eu personnellement la preuve, plusieurs fois, sur des pigeons vaccinés par moi-même contre les poquettes, que pour un pourcentage d’au moins 50 % d’entre eux, la protection n’excédait pas 6 mois (le fabricant affirme un an ), puisque les pigeons ont eu des poquettes en fin de saison. Il est donc illusoire d’espérer une protection à vie. Ce qui peut se produire, c’est une prolongation naturelle de l’immunité par contact avec le virus sauvage ( maladie) alors que le pigeon est sous la protection du vaccin. Inutile de dire combien cette notion est aléatoire, ces contacts étant le fait du hasard. Il en est de même d’ailleurs pour la paramyxovirose. Ce serait bien imprudent de se baser uniquement sur cette possibilité. Je suis un partisan convaincu de la vaccination antiparatyphose -liée à un traitement anti-biotique spécifique- dans les colonies atteintes.
A titre strictement préventif, je la considère comme inutile parce que trop peu durable. Ceci étant dit, c’est une vaccination, comme toutes les vaccinations, strictement sans danger et sans conséquence dans les colonies parfaitement saines. Toute réaction violente (dépassant les 24 h. après injection) est le signe d’un microbisme latent: soit le germe paratyphique lui-même, soit un “microbisme d’élevage” tel que le staphylocoque ou le colibacille. La vaccination agit alors comme révélateur: l’amateur avisé en tient compte plutôt que d’accuser le vaccin (où le microbe est mort, tué par le formol et la chaleur). Quant à sa nocivité sur le rendement sportif, je vais vous révéler un petit secret: notre ami Roodhooft vaccine chaque année, avant la saison, contre la paratyphose. Voyez ses résultats.

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Question:
Un lecteur du Hainaut, qui veut garder l’anonymat, a accouplé début décembre onze couples. Cinq femelles ont pondu normalement, deux n’avaient toujours pas pondu quatre semaines plus tard. Ce qui est le plus étonnant c’est que quatre autres femelles n’ont pondu qu’un veuf, ce qui n’était jamais arrivé avant.
Le lecteur demande s’il y aurait un rapprochement avec la mauvaise ponte des poules dans son voisinage.
Les gens du village s’en plaignent. La mue des pigeons s’est déroulée normalement, les pigeons ont les produits complémentaires nécessaires à leur disposition et semblent être en bonne santé. Alors quoi?

Réponse:
Vos femelles étaient-elles très grasses à l’accouplement? Ce serait une raison -passagère heureusement. Une femelle prête à accoupler est sèche, vive, plumage bien serrée. Ce n’est pas une matrone impotente de graisse. Si vos femelles étaient en bon état lors de l’accouplement, et si cela dure, il faut penser à une affection microbienne. Mais alors il y aura le faisceau des symptômes concomitants: mortalité dans l’oeuf ou à la naissance, mauvaise croissance etc. etc.
Un diagnostic complet sera alors indispensable.

[ Source: Article édité par Doct. Vét. J.P.Stosskopf – Revue PIGEON RIT ] 

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