21 avril 2020 Par admin

Conseil n°6 – pigeon voyageur

Notez bien chaque année, combien vous coûtent vos pigeons. Notez également leurs prestations aux concours et à l’élevage.
Ces indications vous permettront de corriger votre système si besoin en est. De nombreux amateurs sont allergiques aux notes. Rien d’étonnant dès lors s’ils jouent mal et s’en tiennent à nourrir des chiffes molles. Un hobby peut coûter de l’argent, mais il est insensé de le gaspiller et de contrarier le système adopté. Il en est trop parmi tout qui s’en tiennent au titre du bouquin intitulé “Ce que nos femmes ne (peuvent) savoir du sport colombophile”.
Beaucoup veulent bien savoir ce que leur épouse, leur club et même leur employeur font de leurs euros, mais ils n’acceptent aucun contrôle, même pas celui d’une comptabilité individuelle. Qui prétend qu’il retient tout de mémoire se jette de la poudre aux yeux.

1. Au quotidien
Plus le temps va, plus il nous impose du travail. Plus de pigeons, plus de catégories (veufs, jeunes, femelles, éleveurs) demandent plus d’abreuvoirs, de petits pots, de mangeoires et de ramassages de fientes. Cherchez où vous pourriez gagner du temps car vos pigeons vous en prendront encore beaucoup plus en cours de la saison des concours. Quelques exemples: mangeoires à remplissage automatique chez les éleveurs (mélange élevage) et chez les femelles de veufs (dépuratif avec beaucoup d’orge), des caillebotis ou du solide fil de fer au sol dans ces colombiers; pas trop de mélanges différents, pas de surpopulation etc. Nous ne mettons plus jamais les pigeons de concours et les pigeonneaux sur de la paille, sur du couvre-sol granulé ou des caillebotis pour permettre de juger au quotidien de la qualité des fientes. Lors de la volée des pigeonneaux nous nous tenons devant le colombier pour écarter le rapace.

2. La ration
Ces jours ci nos éleveurs peuvent se nourrir comme ils veulent dans la mangeoire automatique. Nous leur donnons tous les jours du grit, des minéraux vitaminés et un mixage de verdures. Chez les femelles de veufs la mangeoire ne reste ouverte qu’une demi-heure tous les jours. Les pigeonneaux reçoivent du dépuratif le matin et du mélange élevage le soir. Ils peuvent bien se nourrir mais ceux qui ne répondent pas à l’appel pour rentrer ne trouveront plus grand’ chose ou même rien.
Les futurs coursiers reçoivent de l’orge ou du dépuratif et de l’élevage de temps à autres. Pour les habituer alors qu’ils se posent, nous les appelons tous les jours en leur jetant du grit mêlé à un peu de petites graines. Il ne faut pas que le rapace puisse se jeter sur eux. Deux ou trois fois la semaine nous passons un peu d’huile d’ail ou du vinaigre de pommes avec de la levure de bière sur les graines et nous leur présentons un peu de minéraux vitaminés et de verdures en plus. Nous cultivons des légumes toute l’année dans notre jardin pour nos pigeons.

3. Sélection permanente
Nous nous accordons de temps à autres une soirée au colombier pour jouir de l’ambiance: beaux types de pigeons, élégants, à plumage soyeux et poudreux portant des tâches grasses sur les rémiges, nez blancs, regards vifs, petites plumes de duvet et petites fientes sèches dans les casiers font notre bonheur. Dommage qu’il est parfois dans le groupe l’un ou l’autre sujet qui plaît moins.
Nous notons cela par un + ou un – sur la liste avec les numéros de bagues. On relève assez vite ainsi qui ne fera pas long feu et qui est assuré de son avenir. Deux marques “moins” présente un risque.
Mon épouse aime que je sois plus sévère pour les pigeonneaux, car ils lui plaisent dans l’assiette.

4. Médicaments
Nous traitons les pigeonneaux contre la trichomonose dans le courant du mois de février afin d’éviter les pertes lors des premiers petits entraînements.
Nous attendons la fin mars ou le début d’avril pour vacciner les deux tours de jeunes en même temps que les vieux contre la paramyxovirose.
Nous évitons ainsi une visite de plus du vétérinaire.

5. Cultiver la souche
Après deux tours d’élevage les éleveurs couvent sur des œufs de plâtre pour leur accorder un peu de repos.
Ensuite je forme un ou deux nouveaux couples pour procéder à quelques élevages consanguins. Je déplace sous d’autres couples les œufs de mes éleveurs favoris.
Par la suite je place les jeunes consanguins dans une petite cage isolée et bien aérée afin de ne pas déranger les aînés.

6. Préparation aux concours
Tous les ans, en février ou mars j’essaye l’un ou l’autre produit nouveau sur les veufs (voir conseils pour décembre). Je repère les pigeons qui n’aiment pas participer à la volée où qui l’écourtent d’entrée (voir 3. sélection).
Les femelles de veufs doivent éclater de santé. Je dresse des tableaux de vieux, yearlings, pigeonneaux 1et Il pour y noter après chaque concours et dans chaque catégorie les classements par pigeons et par groupes, ainsi que le montant des frais et des prix récoltés. Je ne suis pas si “malin” que ceux qui prétendent pouvoir se passer de notes et retenir tout de mémoire.

[ Source: Article édité par M. Jacques NOUWEN – Revue PIGEON RIT ]