Appareil génital – pigeon voyageur

Le mâle
En général, il est plus gros que la femelle, bien qu’il existe également de fortes femelles. Le mâle roucoule et parade dès qu’il aperçoit une femelle — c’est un trait de caractère dominant.
L’appareil génital du mâle comprend deux testicules, logés sous les reins. De couleur crème et de consistance molle, ils produisent les spermatozoïdes destinés à la fécondation des œufs.
La femelle
La femelle du pigeon pond des œufs : le pigeon est donc un animal ovipare. Elle est en général plus petite et plus fine que le mâle et roucoule rarement.
La femelle ne possède qu’un seul ovaire, situé sous le rein gauche, l’autre étant atrophié. Cet ovaire, en forme de grappe, produit des ovules et des œstrogènes. En principe, deux ovules sont libérés et fécondés chacun par un spermatozoïde du mâle, mais la femelle peut aussi pondre sans fécondation préalable.
Au niveau de l’ovaire, l’ovule prêt à être fécondé est déjà fixé sur le jaune de l’œuf (le vitellus). Une fois libéré avec le jaune, il est capté par le pavillon, puis descend lentement dans l’oviducte où il acquiert progressivement les différentes couches qui formeront l’œuf.
L’œuf parvient ensuite dans le cloaque, prêt à être pondu.
L’œuf du pigeon pèse environ 20 grammes. Sa composition est similaire à celle d’un œuf de poule : la coquille, blanche et assez fragile, renferme un blanc qui reste vitreux même après cuisson.
La reproduction
Les jeunes pigeons voyageurs peuvent s’accoupler dès l’âge de trois mois.
S’ils ont été séparés pendant une quinzaine de jours, un mâle et une femelle s’accouplent rapidement.
S’ils ne formaient pas de couple auparavant, il est préférable de les placer dans une grande case qu’ils n’ont jamais occupée pendant quelques jours. Ensuite, on les enferme dans leur casier définitif — de préférence celui du mâle —, sinon il cherchera toujours à y retourner.
Si l’on enferme directement la femelle dans le casier habituel du mâle, il peut la battre violemment. L’inverse est également possible.
Le rapprochement sexuel a lieu rapidement : le mâle monte sur la femelle (il la « coche ») et la fécondation s’effectue par accolement des cloaques. Le sperme est alors projeté dans le cloaque de la femelle, et les spermatozoïdes remontent l’oviducte jusqu’à l’ovaire pour féconder les ovules fixés sur le vitellus.
Le couple construit ensuite un nid de paille et d’herbes sèches, généralement dans un plateau. Environ une semaine plus tard, la femelle pond.
Les partenaires se relaient pour la couvaison : la femelle couve le matin et le soir, tandis que le mâle prend le relais en fin de matinée et l’après-midi.
La couvaison dure dix-sept jours, parfois seize en été.
Les jeunes
À la naissance, les pigeonneaux sont aveugles, très fragiles et incapables de se déplacer comme des poussins. Leur fin duvet ne les protège pas du froid, et les parents continuent donc à les réchauffer.
Les premiers jours, les parents nourrissent leurs petits avec un lait de jabot, une substance blanche et épaisse très nutritive. Grâce à ce lait, le pigeonneau double ou triple son poids et son volume en quelques jours.
Les yeux s’ouvrent vers le quatrième jour.
Dès le sixième jour, les parents ajoutent progressivement des graines broyées au lait de jabot, et les plumes commencent à pousser.
Le baguage s’effectue entre le sixième et le dixième jour : on passe les trois doigts avant dans la bague, puis on la fait glisser vers le haut de la patte avant de libérer le doigt arrière (on peut s’aider d’un peu d’huile si la patte est déjà épaisse).
Au quinzième jour, le pigeonneau — désormais dix fois plus gros qu’à la naissance — ne reçoit plus que des graines et de l’eau. Son plumage est bien développé et il commence à résister seul au froid.
Vers le vingt-cinquième jour, il bat des ailes et se prépare à voler. Les parents continuent le gavage jusqu’à environ 30 jours, mais le sevrage peut intervenir dès le 25ᵉ jour. Certains colombophiles sèvrent leurs jeunes lorsque la queue atteint 2 à 3 cm.
Lorsqu’il n’y a qu’un seul pigeonneau dans le nid, la mère pond parfois un nouvel œuf près de lui dès le vingtième jour et entame une seconde couvaison.
À 30 jours, les pigeonneaux sont autonomes et capables de voler.
[ Source: édité par M. Youness ARHZAF ]
Appareil digestif – pigeon voyageur
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